• Personnalités françaises d'origine ou nées en Algérie


    Dernière mise à jour: 22-01-2014

    SOCIETE - PERSONNALITES - PERSONNALITES FRANÇAISES D'ORIGINE OU NEES EN ALGERIE

    - Il y a ceux qui sont nés en Algérie 
    - Ceux qui sont d'origine algérienne mais qui sont nés ailleurs 
    - Ceux dont le père ou la mère sont algériens 


    Acteurs : 


    Isabelle Adjani (de père Algérien, de Kabylie ) 
    Jean Claude Brialy (né en Algérie) 
    Jean-Pierre Bacri (né à Castiglione, "Nom actuel :Bou Ismail, Tipaza") 
    Daniel Auteuil (né à Alger, Algérie) 
    Daniel Prévost (de père Algérien, de Kabylie ) 
    Roger Hanin  (né à Alger) 
    Marlène Jobert (née à Alger) 
    Samy Naceri  (de père Algérien) 
    Nicole Garcia (née à Oran)

    Marie José Nat (de père Algérien, de Kabylie)  


    Chanteurs :

      
    Patrick Bruel (né à Tlemcen) 
    Étienne Daho  (né à Oran) 
    Enrico (Ghenassia) Macias ( né à Constantine (?) En tout cas ayant vécu toutes son  enfance et sa jeunesse)

    Mouloudji   (Parents Algériens) 

    Mode, Haute couture :

     
    Yves Saint-Laurent  (né à Oran) 

    Artistes humoristes : 

    Dany Boon (de père Algérien, de Kabylie) 
    Smaïn (né à Constantine) 
    Guy Bedos  (né à Alger) 
    Mel Bihoub (de père Algérien, de Kabylie)

    Kad Merad   ( né de parents Algériens) 



    Ecrivains : 


    Albert Camus  (né en Algérie, à Mondovi , près de Annaba, ex-Bône ) 
    Jean Sénac  (né à Beni Saf. A été de nationalité algérienne dès l'Indépendance et jusqu'à sa mort à Alger ) 
    Vincent Colonna  (né à Alger) 
    Jacques Berque (né à Frenda) 
    Isabelle Eberhardt (A vécu et a été enterrée selon les traditions musulmanes à Aïn Sefra ) 
    Bernard Henri Levy (né à Beni Saf, Algérie) 
    Jean Pelegri (né à Rovigo, actuellement  Bougara,près de  Blida") 
    Daniel Saint-Hamont (originaire d'Algérie) 
    Jules Roy (né à Rovigo ,actuellement  Bougara, près de Blida) 
    Emmanuel Roblès (né à Oran) 
    Ismaïl Urbain (né en Algérie) 
    Jacques Derrida ( (né à El-Biar) 
    Claude Cohen-Tannoudji (né à Constantine) 
    Louis Althusser (Philosophe Français né à Birmandreis, près d'Alger)

     
    Peintres , sculpteurs

     

    Louis Benisti (né à El BIar)

    Réalisateurs et Cinéastes

     

    Alain Chabat (né à Oran) 
    Alexandre Arcady  (né en Algérie) 
    Tony Gatlif (né à Alger) 

    Abdel Isker (né de parents algériens) 



    Sports


    Zindine Zidane (né de parents Algériens) 
    Brahim Asloum (né de parents originaires   de Boussada) 
    Marcel Cerdan (né à Sidi Bel Abbès) 

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  • La liste des anciens noms français de communes d'Algérie 

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  • Par DDK |7 fev 2016

    ATH ILLITEN À L’INITIAVTIVES DES FEMMES ET EN L'HONNEUR DE " ILOU N'WAMEN" (DIEU DE LA PLUIE)

    Anzar ressuscité

    La sécheresse qui sévit depuis la fin de l'automne et qui commence à inquiéter sérieusement la population ne laisse personne indifférent.

    C’est le cas à Ath Illiten, l'un des derniers villages en haute montagne sur les hauteurs de Saharidj, où les femmes ont, d'un commun accord, organisé Anzar, avant-hier vendredi. Cérémonie à laquelle ont participé tous les villageois sans exception, y compris ceux qui résident hors région. L'une des principales initiatrices et organisatrices de la circonstance, Madame Abbas Malika, épouse Merzouk, qui nous a accueillis sur place, raconte qu'elle et un groupe de femmes ont commencé, la veille, par faire du porte à porte pour collecter des denrées alimentaires en compagnie des enfants qui brandissaient thislit Bunzar "Ilou n'wamen" (la mariée d'anzar, le dieu de l'eau). La mariée est, en fait, une grande louche habillée et parée en mariée. Les denrées alimentaires collectées sont destinées à faire un grand couscous auquel seront conviés tous les villageois, hommes et femme, et les voyageurs de passage. Une offrande qui a été préparée selon une ancienne coutume au lieu-dit Tighrathin buli, en périphérie nord du village où se trouve un grand rocher appelé azrou n'yemma Khelidja où, jadis, les femmes allumaient des bougies pour conjurer le mauvais sort qui pourrait frapper le village. C’est l'une des croyances populaires kabyles qui veut que chaque village en désigne un lieu dénommé «a3asas» (le gardien spirituel) du village. Une enseignante de tamazight qui nous aborda sur les lieux, Madame Tassadit A, dira pour sa part que Anzar est l'une des plus anciennes croyances de la communauté kabyle, laquelle consiste à offrir la plus belle fille du village à Ilou n'wamen en la parant comme une mariée et en la conduisant dans le lit du plus proche ruisseau ou rivière en guise d'offrande. Et cela se répète à chaque fois que sévit la sécheresse, et ce, pour l'implorer de libérer l'eau sous forme de pluies. Le cortège de la mariée s'ébranle vers le cours d'eau en chantant «Anzar Anzar a rebi eswitsid a razar» (oh !! Ilou n'wamen, que la pluie arrose la terre et l'irrigue jusqu'aux racines). L'un des sages d'Ath Illiten, membre du comité de village, dira pour sa part que ce rituel a disparu dans leur localité depuis plus de trente ans. Il ne cache pas sa joie de le voir ressuscité par les femmes qui se sont rassemblées en ces lieux pour préparer le grand couscous. Les femmes, parées de leurs plus belles tenues et parures kabyles, égayaient les lieux par des chants folkloriques entrecoupés par de stridents you-you qui donnent la chair de poule. Le plat est composé de couscous mélangé avec des œufs durs, du raisin sec et arrosé de lait caillé ; un véritable régal. La cérémonie qui a duré toute la journée, a été clôturée par un chant «ourar l khalath» qui a vu les vieilles femmes s'impliquer pour reprendre toutes les chansons et danses anciennes.

    Oulaid Soualah

     

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  • Par DDK | Il ya 1 heure | 163 lecture(s)

    MECHTRAS DES TRAVAUX POUR L’AMÉNAGEMENT URBAIN LANCÉS TRÈS BIENTÔT

    C’est enfin l’embellissement du chef-lieu

    «Le chef-lieu de Mechtras, au Sud de la ville des Genêts, est en voie d’être relooké et de la plus belle des manières», indiquera le P/APC, M. Tebbakh Arab.

    En effet, l’APC a retenu deux opérations d’envergure, à savoir la réalisation des trottoirs avec en plus des bornes et la pose de pavés sur un linéaire de 1 000 mètres. Il est aussi question de la réalisation de 4 abris bus au niveau du chef-lieu. «Notre chef-lieu n’a presque jamais bénéficié de travaux de l’amélioration urbaine. Jusqu’ici, la DUC ne nous a attribué aucun projet dans ce sens. Nous avons alors, pour améliorer l’état des lieux au niveau de la ville, retenu deux grandes opérations dans le cadre des PCD 2015, à savoir la réalisation de trottoirs et d’abris bus comme première opération et nous avons aussi décidé de réaliser un projet d’éclairage public sur le budget communal. À présent, les travaux sont lancés», déclarera-t-il. À souligner aussi que la direction de l’urbanisme et de la construction y a affecté un projet d’aménagement de la voirie sur un linéaire de 2,5 kilomètres. Les ruelles de la périphérie, comme Ikharvane, la vallée Attaf, les travaux de revêtement en béton bitumineux sont en voie d’achèvement. Cette première opération du genre à Mechtras a été bien accueillie par la population qui espère légitimement à un cadre de vie meilleur. Le maire de Mechtras que nous avons justement questionné à propos de ces travaux notera : «Ce n’est là qu’une première opération. Nous allons faire des démarches auprès de la DUC pour nous accorder un véritable projet de l’aménagement urbain qui redonnera à notre ville son lustre d’antan». À noter que pour le moment, la ville de Mechtras est dans un état chaotique. Ce n’est certainement pas les petites opérations entrant dans le cadre des PCD qui lui donneront une image à la hauteur des aspirations des habitants. C’est dire que les services de la DUC sont appelés à regarder du côté de cette belle région, comme elle l’a fait pour plusieurs autres régions de la wilaya.

    Hocine T.



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  • Par DDK | 7 fev 2016

    Mechtras Dépistage des maladies chroniques à la Maison des jeunes

    Plus de 200 personnes examinées

    En collaboration avec l’association de prévention et d’éducation pour la santé (APES) de Draâ El-Mizan et la Maison des jeunes d’Assi Youcef, une campagne de prévention et de dépistage des maladies chroniques, à savoir le diabète, la tension artérielle, le cancer du sein et l’obésité, a été organisée hier samedi. À cet effet, deux médecins ont été réquisitionnés pour assurer l’opération. L’affluence était nombreuse. D’ailleurs, vers 11 heures, les listes ont été clôturées au grand dam de plusieurs personnes venues se faire ausculter et qui n’ont pas pu le faire. Dans tous les cas, deux cent personnes ont été examinées. Les diabétiques en plus des conseils qui leur sont prodigués, ils ont aussi bénéficié de glucomètres. La vice-présidente de l’association organisatrice indiquera à propos des objectifs assignés à cette opération : «Ce genre d’activité fait partie de notre programme d’action. Dans la région, les malades chroniques ne sont pas correctement pris en charge car les spécialistes se font très rares. Nous contribuons aussi à dépister les nouveaux malades pour les orienter et les sensibiliser, car une maladie chronique ne signifie pas automatiquement la fatalité». À signaler, la Maison des jeunes de la commune voisine d’Assi Youcef a également participé à cette action en installant une cellule d’écoute pour justement plus d’explications et la prise en charge psychologique des malades, notamment les nouveaux cas. M. Larbani, directeur de la Maison des jeunes Mechtrassienne que nous avons questionnés à ce sujet, notera : «Dans notre région, plusieurs personnes sont atteintes du cancer du sein, de la tension artérielle et d’autres maladies chroniques, mais elles ne le savent pas. Elles ne prennent conscience de leur maladie qu’une fois le mal aggravé. C’est malheureusement parfois trop tard. C’est pourquoi nous avons tenu à organiser cette campagne de dépistage pour éviter les complications de ces maladies».

    Hocine T.

     

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  • Par DDK | 22 Décembre 2014

    Aït Bouaddou / Elle a été inhumée hier

    La veuve d’Ahmed Oumari n’est plus

    Hammoum El Djouher ou El Djouhar N’Essaid Ou Saïd, la femme du célèbre bandit d’honneur, Ahmed Belaid, alias Oumari, a été inhumée, hier, à l’âge de 97 ans au côté de son premier mari Oumari, au lieudit Vou Krama au village d’Ath Djima, relevant de la commune d’Aït Bouaddou, dans la daïra des Ouadhias. Une cérémonie émouvante où la défunte fut accompagnée à sa dernière demeure par une foule nombreuse. Hammoum El Djouher est née en 1917 au village Ath Djima d’où était également originaire le grand résistant que fut Oumari. Après l’assassinat d’Ahmed Oumari, en 1947, elle s’était remariée avec l’un de ses amis et compagnons d’armes, Mohand Akli Hamidi, avec qui elle n’a pas eu d’enfants mais qui adoptera les filles d’Oumari, Fatma, Dahbia et Ouardia. Après le décès de ce second mari qui fut un véritable père pour ses filles, elle retourna dans la maison d’Oumari où elle s’est éteinte vendredi dernier. Ahmed Belaïd alias Oumeri fut un résistant de la première heure à l’occupant français. Durant la deuxième guerre mondiale, il fut mobilisé comme beaucoup d’Algériens pour aller se battre contre les nazis. Il fut envoyé à Sedan, à la frontière franco-belge, d’ou il déserta en 1941 et entra en résistance contre le colonisateur. Il constituera un groupe armé dont il fut le chef avec qui il sillonnera les montagnes du Djurdjura et sera à l’origine de plusieurs attaques ciblant la gendarmerie et les colons. Il sera assassiné autour d’un grand plat de couscous servi lors d’une rencontre organisée par son meilleur ami et compagnon d’armes chez celui-ci, au village Azounen. L’hôte lui tira une balle dans le dos, un certain 16 févier 1947. Un meurtre orchestré par l’administration coloniale et exécuté par son meilleur ami dont la trahison et la lâcheté resteront à jamais dans les annales. La fin tragique de ce véritable «Robin des bois» du Djurdjura fut chantée par les plus grands noms de la chanson kabyle, entre autres Lounes Matoub et Lounis Aït Menguellet.

    Karima Talis

     

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  • Par M. I. | 12 Octobre 2010

    Awal D Wuzzal : Oumeri, le justicier

     

     

    En tuant Oumeri devant un plat de couscous, Oucel avait souillé la plus noble des traditions. Le respect du sel”. On n’assassine jamais, c’est le plus méprisable des crimes. Aucune excuse ne peut justifier, car “le sel est sacré”.


    Par Moumouh Icheboudène
    :

    Ahmed Oumeri, paysan, originaire d’Ath Jimâa des Ouadhias. Durant la Deuxième Guerre mondiale, la France mobilise beaucoup d’Algériens, qu’elle envoie se battre, contre les Allemands. Après sa mobilisation, il se retrouve à Sedan, à la frontière franco-belge... Ne se sentant pas concerné par cette guerre, il prend conscience que son combat devait se faire chez lui, il déserta en 1941. Depuis, il mène une vie de rebelle ; contre le colonialisme français.
    Arrêté puis emprisonné, la cadence de Belfort (El Harrach) où il fut réincorporé au régiment de “La marche des levants”, où après des tractations et après avoir eu le soutien du PPA, Ahmed Oumeri organise une mutinerie...
    Oumeri réussit son évasion et opta pour le maquis contre le colonialisme à la manière des ancêtres. Il rançonne les amis, les alliés de l’aroumi* dont les rançons allaient tout droit aux démunis. Il arrêtait les cars pour crier à plusieurs dizaines de voyageurs : “Vive le PPA, vive l’Indépendance...” et ce, treize ans avant le déclenchement de la Révolution de Novembre 1954.
    Pendant ce temps-là, la propagande coloniale associée aux différentes pressions de ses ennemis, dans une époque où les seuls canaux d’information censées éclairer des populations, dont la majorité écrasante était illettrée, étaient propriété de l’administration coloniale, ont fait que les plus illuminés ont cédé et les diffamations les plus invraisemblables et les plus immorales avaient pris des allures de vérité.

    Ouacel et le complot du commissaire

    Dans le but de démystifier le héros, des manchettes telles que “les bandits en Kabylie”, “les autorités aidées de la population mettent tout en œuvre pour capturer mort ou vif le bandit Oumeri”, “Des hors-la-loi qui ne sont que des malfaiteurs et dont on voudrait faire des héros de légende”, ne parviennent pas à ternir aux yeux des paysans la réputation de célèbre bandit d’honneur. Bien au contraire, pour les petites gens, Oumeri s’acheminait inexorablement vers la légende en dépit des allégations généralement semées par le système en place.
    Ouacel Ali, il eut à essuyer des attaques violentes se rapportant à l’amitié qui le fait liait au proscrit. On le contraignit d’éviter et de rompre définitivement sa liaison qui, prétendait-on, ne pouvait que lui valoir les prés ennuis. Ali, résiste, affirmant qu’il était trop tard pour songer à une telle solution, néanmoins, il n’écarte pas l’éventualité d’espacer progressivement ses entrevues avec Oumeri pour finir, à moyen terme, pour relâcher ses relations comme le désirait son clan. L’autorité coloniale a essayé toutes les combines pour éloigner le peuple du duo sans résultat, jusqu’au jour, où, le commissaire de police concocte une diabolique affaire d’honneur et de trahison, qu’aucun kabyle ne peut supporter : qu’un homme, un ami de surcroît, tente de salir son honneur en projetant d’encrer clandestinement chez un ami en son absence.
    Le commissaire travail minutieusement Ouacel, il lui fait un accueil qui laisse Ali ébahi. Le commissaire de polie lui fait savoir qu’il était au courant de l’aide qu’il apporté à Oumeri et son acolyte Hadj Ali, le duo qui rodait la nuit devant sa maison pendant son absence. pendant les trois jours qu’il passa au commissariat en compagnie des inspecteur et leur commissaire, créèrent le doute dans le cœur d’Ali au troisième jour Ouacel était persuadé qu’Oumeri pouvait effectivement commettre son déshonneur. Quand le doute creuse, il rend ce qui théorique en réel, palpable. Pour enlever le doute, Ouacel accepte le traquenard élaboré par le commissaire de police, tuer Oumeri et son ami Hadj Ali.
    Pour nous, dit le commissaire, Oumeri et Hadj Ali sont des bandits sans scrupules qu’il faut éliminer et pour toi, ce sont des traîtres qui caressent le rêve de te déshonorer. Ne vois-tu pas que nous sommes des alliées placés du mêmes côté de la barrière.
    Ouacel Ali invite son parent Ouagni Arezki à prendre un couscous chez lui.
    - Arezki, depuis que nous sommes entrés, tu n’as pas dit un mot concernant Oumeri. Cela m’étonne, aurais-tu changé de sentiments ?
    - Non, Ali, je suis resté celui que tu as toujours connu, rien n’a changé et le seul nom d’Oumeri m’irrite, c’est un enfant du péché et il a, à mes yeux, perdu toute considération. Comment es-tu amener à l’héberger, à la renseigner, alors que tout en lui respire la fourberie et la méchanceté ?
    - Tu le déteste, je le vois, mais je ne crois pas que ta haine pour lui soit aussi forte que la mienne.
    - Quoi ?
    - “Embrasse la main que tu ne peux pas mordre”, affirme un dicton populaire et c’est ce que je fais depuis plusieurs mois. Maintenant j’ai décidé d’agir. Si tu consens à me prêter main forte, je t’avoue sincèrement que je suis décidé de le tuer. Son parent Arezki lui confirme son aide avec enthousiasme. Ouacel Ali lui décrit le complot qu’il compte exécuter contre Oumeri et son ami Hadj Ali où et comment il envisage l’exécution.
    - Je vais les inviter à souper : Oumeri à l’habitude d’occuper ma place et Hadj Ali où tu es assis en ce moment. Quand je reviendrais avec le couscous, tu te lèves pour fermer la porte, contre laquelle, tu trouveras suspendu un fusil de chasse chargé et sans sécurité. Tu t’en saisiras pour tirer sur Oumeri et moi j’abattrai Hadj Ali avec mon revolver que je tiendrais caché sous le plat en bois.
    - Tout se tient.
    - Je dois te mettre en garde et te prier de ne pas ébruiter ce secret.
    - Je ne suis pas un enfant. Je sais que c’est grave et je dois me taire.

    Après qu’Ouagni prit congé de son parent. La femme d’Ali entre dans la pièce où se trouvait Ali et s’assit à ses côtés. Il lui apprend qu’il doit se rendre à Tizi N’Tlata pour assister à une fête avant la levée du jour. En réalité, Ali est allé voir Oumeri et Ahdk Ali pour les inviter. Une fois de retour, à la maison, au moment du repas du soir, Ali dit sa femme :
    - Hier, j’ai e le plaisir de rencontrer deux anciens amis, je les ai invités à souper à la maison. Peut-tu m’excuser de l’avait fait sans ton consentement ? Elle tressaillit, la figure assombrie, interrogea :
    - Qui sont ces amis ? Quand dois-tu les recevoir ?
    Il s’agit d’Oumeri et son compagnon Hadj Ali, je les attends pour la fin de la semaine.
    Elle lui fait remarquer qu’il avait tort de s’afficher encore avec ces deux individus. Que partout où ils sont passés, ils ont semé la discorde et le deuil. Nos parents et alliés l’on bien, compris qu’ils se sont dressés contre toi pour te convaincre à rompre avec eux. Mais... Je suis la femme, je ne puis te juger et encore mois te condamner. Je te garderai les mêmes sentiments de fidélité et de dévouement...
    Mais, je ne t’approuverai jamais lorsque tu m’apprends que tu fréquentes encore ces deux damnées.
    Il faut leur fuir, ils sont galeux : Tu risque d’être contaminé ou compromis.
    Ali médita longuement ces paroles empreintes de noblesse et eut la conviction, que son épouse avait sauvegarder. Ali dit à son épouse, ne crains rien, ils mangeront pour la derrière fois dans cette maison et ne remettront plus jamais les pieds ici.
    Ouacel prit contacte avec la personne, qui au commissariat de Tizi Ouzou lui avait promis un précieux appui avec ses dix hommes qui devaient se tenir à proximité de sa maison, dès qu’Oumeri et son ami franchiront le seuil de la maison, le jour J au cas où lui et son parent Arezki échoueraient pour qu’ils interviennent.

    La traîtrise

    A l’heure prévue, Ouacel regarde sa montre. Il se leva, alla derrière la maison, les deux invités qui étaient au rendez-vous de la mort à leur insu, étaient allongés sur l’herbe, à une cinquantaine de mètres, sous un grand figuier. Il leur fit signe de le rejoindre. Après avoir discuté un moment, Ali dira : “Je crois que c’est l’heure de manger.” Oumeri lui répond : “Oui, nous sommes affamés nous n’avons rien avalé depuis hier soir. Ouacel sort dans la courette, derrière le mur, il enleva sa chéchia, calotte blanche et l’agita en direction d’un frêne, il remarqua une tache blanche qui bougeait entre les branches de l’arbre, c’était le signal convenu entre les conspirateurs. Il revient quelques minutes après avec un grand plat de couscous, sous lequel il tenait un revolver, balle au canon. Il pousse la porte d’un coup de pied. Arezki Ouagni se redressa vivement, comme le lui avait demandé son parent Ali. Ali s’approche des deux invités et au moment où il commence à s’incliner pour déposer le plat de couscous, il pressa sur la détente de son arme en direction de Hadj Ali, qui fut tué sur le coup. Oumeri malgré cette insoupçonnée trahison, saisit son Parabellum et tire sur Oucael, c’est en glissant qu’il fut sauvé, la balle lui traça un sillon dans le cure chevelu. Ouagni Arezki qui s’était emparé du fusil de chasse fit feu sur Oumeri qui quoique blessé gravement prit appui sur le mur, retourna son arme contre l’agresseur et lui brisa le bras. Ouacel en se relevant vida son chargeur dans la poitrine d’Oumeri.
    C’est ainsi que fut assassiné Belaidi Ahmed dit Oumeri, le 16 février 1947. Que Dieu ait son âme.
    La maison d’Ouacel Ali fut envahie par la foule, attirée par les détonations. Oumeri avait la main droite sur le couscous, Hadj Ali Mohd Arezki était allongé sur le dos, ses pieds contre le plat de couscous. Les personnes regardèrent la scène en silence, la mine méprisante, elles se retirèrent. De petits groupes se forment dans la ruelle, à Tajemaath et l’intérieur des foyers. Les langues se délièrent, allèrent de bon train. L’acte accompli avait été sévèrement critiqué et qualifié d’impardonnable. Aucune excuse ne peut justifier, car “le sel est sacré”.
    En tuant Oumeri devant un plat de couscous, Ouacel avait souillé la plus noble des traditions. Le respect du sel. On n’assassine jamais un invité, c’est le plus méprisable des crimes. Ali chargea son frère d’informer les autorités qui ne tardent pas à défiler au village Ath Jimaâ.
    Ouagni fut transporté à l’hôpital de Thénia (Menerville).
    Ouacel Ali est condamné à mort par le village et le frère d’Oumeri fut désigné pour exécuter la sentence. Ali se rendit à Tizi Ouzou, quitte clandestinement le village. Là, il se crut en sécurité jusqu’au jour où un de ses proches parents lui apprit l’arrivée imminente du frère d’Oumeri qui s’était lancé à sa poursuite, il gagna, alors, Marseille par bateau y vécut quelques jours, avant de prendre le train pour Paris. Attaché à ses pas son ennemi le suivi en France. Il ne devait jamais le retrouver.

    M. I. Écrivain

    *Aroumi, le français
    Documentation : Tahar Oussedik, Oumeri.

     
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  • Proverbes kabyles

     Proverbes (Inzan) kabyles.

     Sommaire

     

    Relations familiales, mariage et voisinage

    • Ur ḥemlaɣ gma ur ḥemlaɣ wara t-yewten.
      Je n'aime pas mon frère mais je n'aime pas que quiconque l'agresse.
      Wur n-uriw yugad nger, win yurwen yeṛwa amdegger.
      Celui qui n'a pas d'enfants redoute la ruine, celui qui en a est rassasié de bousculades.
      Temlal tasa d way turew. 
      Les entrailles et leurs fruits se sont retrouvés.
      Ixxamen n medden waɛṛen, ma ur n-ɣin ad sḍaɛfen.
      Les maisons des étrangers sont pénibles, si elles ne tuent pas elles font maigrir.
      Ssendaɣ fell-as, Yaɣl-id fell-i.
      Je me suis appuyé sur lui, il est tombé sur moi.

    Indiscrétion, bavardage

    • Tasusmi d dwa n-tmusni.
      Le silence est le moyen d'acquérir la connaissance.
      Awal am uskfel n wezru , mi tekksed yiwen, ad d-yeɣli wayeḍ.
      La parole est comme un agencement de pierres, dès que tu en enlèves une, l'autre suit.
      Kra n win yesuguten awal, ala tikarkas i deg yețnawal.
      Toute personne trop bavarde, ne se fait que du tort.
      Dacu t-teffeziḍ a εemmi? d llazuq n y-ilindi.
      Que mâches-tu mon oncle? la glu de l'an dernier.
      Yiwen waεrab yaεmar ssuq.
      Un arabe suffit à remplir le marché.
      Tasusmi d-zyen n-yimi.
      Le silence embellit la bouche. "La parole est d'argent, le silence est d'or".
      Iles yetthawalitent aqarru yettaɣitent.
      la bouche dépasse les limites et la tête paye pour.

    Exigences excessives et fausses promesses

    • Yettnadi ɣef iẓuran n tagut.
      Il cherche les racines du brouillard.
      Thevgha thağğeguith n tagut.
      Elle veut la rose du brouillard.
      Yebɣa ad tt-yeẓzeg, ur turiw.
      Il veut la traire, elle n'a pas vêlé.

    Courage, témérité et prétention

    • D lqella n yirgazen i k-yerran, a bu t-xutam d-argaz.
      C'est le manque d'hommes, qui fait des effeminés des hommes.
    • Axiṛ tidet yesseqraḥen, wala lekdeb yessefraḥen.
      Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit.
    • A vu snat, bru i yiwet.
      Toi qui cours après deux choses, tu en perdras une.
    • Ulac win izegren asif ur yelxis(yebzig).
      Personne ne peut traverser une rivière sans se mouiller.
    • Ibeddel adrum, s-weɣrum.
      Il a changé de clan, pour une bouchée de pain.
    • Win imumi teεreq tikli n tsekkurt, ad yetbaε tin n tyaziṭ.
      Qui a perdu la démarche de la perdrix, acquiert celle de la poule.

    tikli n tyaziṭ tɛerq-as, tin n tsekkurt ur as yezmir

    Fatuité, relativité et mauvaise foi

    • Adfel yekkat deg udrar, semm-is di swaḥel.
      La neige tombe en montagne, son poison est dans la plaine.
    • A y'aɣyul a bu ccama, yeğğan leḥbab ɣer tama.
      L'âne à la cicatrice indélébile, a écarté tous ses amis.
    • Llan leḥbab ukellex, llan leḥbab ukexkax, yella weḥbib n tidet
      il y a des faux amis et d'autres pour s'amuser mais il y a un seul vrai ami.
    • Tayaziṭ tettarew, ayaziḍ ittetir wa 3abuthis.
      La poule pond, le coq a mal au cul.
    • Aḥeqqar kkes-as, nneɣ ernu-y-as.(efk-as i weqjun tiremt nneɣ eǧǧ-it mebla imensi
      Le dédaigneux, retire-lui, ou rajoute-lui.(nourris le chien ou non , il va aboyer toute la nuit).
    • Ulac tirect ur nesεi akerfa.
      Il n'y a pas de grains sans déchet.
    • Azawal Di tmurt iderɣalen qaren-as bu laɛyun.
      Le myope aux yeux chassieux est beau.
    • Sεiɣ baba lamaεna yemmut.
      J'ai un père mais il est mort.
    • Anwa i-kem cekren a tislit, d-yemma teḥder xalti!
      Qui t'a louée ô mariée! c'est ma mère en présence de ma tante.
    • Acu ik-ixusen a bu εeryan? d tixutam.
      Que te manque-t-il toi qui vas tout nu? des bagues.
    • Simmal nettidir la nsell.
      Plus on vieillit, plus on en entend. (win yedren ad t-id bedren).
    • Acu tebɣiḍ a yadarɣal ? d tafat!
      Que désires tu le plus aveugle ? La lumière bien sûr.
    • Ulac aseḍsu ma hudent tuɣmas, ulac sbeṛ ur nesɛi tilas , ulac wi yemmuten yegla s wayla-s
      trois choses impossibles :pas de sourire sans dents, pas de patience sans limites ,et personne n'est mort en emportant ses biens.
    • Yessers uḥeddad tafḍist irfed-itt mmi-s 
      tel père tel fils.
    • Ak yeǧǧ Ṛebbi a cix d amuḍin ar d-bdu tyaziṭ-inu
      oh mon instituteur ne guéris pas maintenant ; attend que ma poule puisses pondre des œufs.
    • Medden zhan d lmuta, Aɛli ijebbed tiɣrifin
      les gens s'occupent des morts et ali en profite pour manger des crêpes
    • Teǧǧa-d argaz-is yemmut, truḥ ad tt-ɛezzi tayeḍ  
      elle(la veuve) a laissé son mari (mort)chez elle ,et elle est partie présenter ses condoléances à une autre veuve

    . Mohamed(PSSL)neǧǧath, Aissa(PSSL)urghiqvilara

     Nous avons abandonné Mohamed(PSSL) et Jésus(PSSL) ne nous a pas acceptés.
    

    Mensonge, méchanceté et hypocrisie

    • Azduz ddaw teslit, tislit(teslent) teggumma ad nṭeq.
      Le maillet est sous la mariée(un arbre), la mariée ne peut pas parler.
    • Ayen yellan di tasilt(teccuyt,tugict), ad t-id yessali uɣenja.
      Ce qui est dans la marmite, la louche le fera remonter.
    • Ur yezmir yiwen ad yeffer iṭij s-uɣerbal.
      Personne ne peut cacher le soleil avec un tamis.
    • Yuker ḥedreɣ, yeggul umneɣ.
      Il a volé, je l'ai vu, il a juré, je l'ai cru.
    • Ljerḥ yeqqaz iḥellu, yir awal yeqqaz irennu.
      La blessure creuse est guérit, la parole blessante ne cesse de creuser.
    • Regmat d-awal kan, tisusaf d aman kan.
      Les insultes ne sont que des mots, les crachats ne sont que de l'eau.
    • Lemεanda n tnuḍin i yenɣan arggaz ur nuḍin.
      La jalousie des brus qui a tué un homme en parfaite santé.
    • Acebayli yeṛreẓ, zit iɛelleq. 
      La cuve est cassée, mais l'huile reste suspendu(en l'air)

    Patience, savoir-vivre, égoïsme, injustice et naïveté...

    • Ticṛaḍ s idamen.
      les tatouages se font en saignant :tout vient avec des sacrifices.
    • Afus ur tezmireḍ ad t-tɣeẓzeḍ, suden-it.
      La main que tu ne peux mordre, embrasse-la.
    • Ar d-illal ad s-nsemmi ḥlal.
      Attendons qu'il naisse pour l'appeler croissant de lune.
    • Bu yiles, medden ak in-s.
      La langue aimable, le monde est à elle.
    • Xedmeɣ lxir, yuɣal iyi-d d ixmiṛ.
      J'ai fait du bien, et je reçois de la boue.
    • Aḍar ma inuda, ad d-yawi lada.
      Le pied qui va et vient, ne ramène que des ennuis.
    • Aḍar ma inuda, ad d-yawi lada neɣ ad d-yawi amedia.
      Le pied qui va et vient, ne ramène que des ennuis et des conflits.
    • Ljerḥ yeqqaz iḥellu, yir awal yeqqaz irennu.
      La blessure creuse et guérit, la parole blessante ne cesse de creuser.
    • Fkas ad yečč yizem, ad d-yas wass d netta ara k-yeččen.
      Nourris le lion, un jour c'est toi qu'il mangera.

    Ruse et trahison

    • Izem d-Mḥend i t-yenɣan, ciεa-s d-Abu Sellan.
      Le lion c'est M'hend qui l'a tué, la gloire c'est pour l'Abou Sellan.
    • Yusa-d ubesli, ad yessufeɣ aneṣli.
      Le teigneux est venu s'installer, faisant du natif un exilé.
    • Ala aɣyul i yenekṛen laṣel-is.
      Seul un âne renie ses origines.
    • Nnan-as i userdun, anwa i d baba-k? Yenna-y-asen, jeddi d aεudiw.
      On a demandé au mulet: qui est ton père? Il a répondu mon grand-père est un cheval.
    • Tena-y-as tejṛa i tgelzimt tenɣiḍ-iyi. Terra-y-as "afus-iw seg-m i d yekka." 
      l'arbre dit a la hache : tu me tues . Celle-ci lui répondit : mon manche ("le moyen par lequel je t'abat") vient de toi.

    Intelligence, sagesse, perspicacité et liberté...

    • Yenna-y-as waɣyul, eğğ-i-y-i kan ad serseɣ icenfiren-iw ɣef temzin.
      Ainsi disait l'âne: laisse-moi seulement poser mes lèvres sur l'orge.
    • Mer lliɣ d-win yessnen, yețțak-d ugudu lexrif?.
      Ah! si j'avais été plus intelligent! un dépotoir donne-t-il des figues fraîches?
    • Win ifahmen yefhem, win ur nefhim ara yewhem.
      Celui qui est intelligent a compris, celui qui n'est pas intelligent reste ébahi.

    Charité et croyances populaires

    • lmut fell-aɣ tettgani, tarewla ula(c) sani.
      La mort nous guette tous, nulle part où s'enfuir.
    • Ddunit am uxxam bu snat tewwura, ekk s-ya teffeɣḍ s-yin.
      Le monde est comme une maison à deux portes, tu rentres par ici et tu sors par là.

    Profiteurs, économie et cupidité

    • Aεebbuḍ ṛɣib. win i t-itebεen ur iseεεu ara aḥbib.
      Le ventre est un vorace, qui l'écoute restera sans amis.
    • Aɣyul mi yenti yiger, mkul ass ad yesnigir.
      Quand le champ est verdoyant, l'âne y revient souvent.
    • Ɛerdeɣ-d aεṛab, yečča-t akk.
      J'ai invité l'arabe, il a tout mangé.
    • Efk-iyi yelli-k, ternuḍ-i lεula-s d yirden.
      Donne moi ta fille en mariage, et du blé pour la nourrir.
    • Axxam ur nesεi tamɣart, am urti ur nesεi tadekkart.
      Une maison sans belle-mère, c'est comme un champ de figuiers sans arbre mâle.
    • Lmut d abrid wer nexli
      la mort est une route qui ne se vide jamais de voyageurs
    • Ciṭ i tarwiḥt ciṭ i telwiḥt 
      profitons un peu de la vie et préparons un peux pour l'au-delà
    • Zgigu ibaḥ aɛrav ifuḥ
      j'aime le pain mais pas le boulanger
    • Win mi yekkes vava-s atan deg irebbi n yemm-as, win mi yekkes yemm-as, atan deg ugudu nḍent-as 
      Celui qui n'a plus de père se retrouve entre les bras de sa mère. Mais celui qui n'a plus de mère, il est entre les bras de la misère.

    Le temps et les saisons

    • Iṭij n meɣres, yessibrik iɣes.
      Soleil de mars noircit l'os.

    Iṭij n meɣres, yessibrik iɣes.: Soleil de mars yethagh dheaghas.

    • Yenṭeq yennayer ɣer Fuṛar, yenna-y-as
      εemmi Fuṛar, smill-itt neɣ ad tt-smilleɣ.: Janvier interpelle Février, et lui dit: ami Février, fais-la pencher ou c'est moi qui la ferai pencher.
    • Leḥmurga n sbeḥ tameddit ategrdah, leḥmurga n tameddit heggit a tejjaṛ εebbit.
      Ciel rouge du matin, le soir grondera, ciel rouge du soir, colporteurs préparez et chargez vos bêtes.
    • Akken i s-yenna wuccen, a wi yufan lexrif xerfayen, tafsut εamayen, tagrist d unebdu yumayen.
      Comme disait le chacal: ah, si l'automne pouvait durer deux saisons, le printemps deux ans, l'hiver et l'été deux jours seulement.
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  • Le poète Ali n’bouarour sauvé de l’oubli

    Le docteur Mustapha Ben Tahar dit Youcef Nath Si El Hocine, vient de sortir un livre intitulé Ali N’bouarour successeur de Si Mohand Oumhand, de 184 pages sur la vie et la disparition tragique du poète adebbal (poète tambourineur), Ali N’bouarour. Un poète qui a vécu au début du siècle précédent dans la commune de Mechtras. De son vrai nom, Harbit Ali, le poète est né en 1879 selon un acte établi en 1891 à Draâ El Mizan. Ali le bossu chantait les louanges du prophète car en Kabylie, le prophète a toujours été vénéré. Ce poète mourut le 29 janvier 1929 à l’âge de 50 ans, par un temps glacial avec en plus, une épaisse couche de neige atteignant par endroits 3 mètres. D’ailleurs, selon l’écrivain, le poète fut enterré à l’intérieur de sa demeure. Ce recueil de poèmes a pris plus de 12 ans de recherche. A ce sujet, l’auteur de cet ouvrage, Dr Ben Tahar que nous avons rencontré dans son cabinet médical, notera : «Depuis ma tendre enfance, j’ai aimé la poésie. En 1972 alors que je n’étais que lycéen, j’ai commencé à fouiner dans la vie de ce grand poète oublié. J’ai alors sillonné plusieurs villages de la région des Ouadhias, de Boghni et de Maâtkas dans l’optique de recueillir les poèmes de Ali n’bouarour. J’ai sollicité toutes les personnes âgées et les petits enfants du poète pour rassembler, puis comparer et enfin avoir les vraies versions des poèmes composés par le poète. C’est un travail de longue haleine, mais qui valait la peine. Car le poète avait plusieurs ressemblances avec Si Mohand Ou Mhand. Ils avaient tous les deux la même instabilité religieuse. Leurs poèmes sont plein de sagesse, de messages et d’enseignements, et ils ont tous deux connu l’errance. La culture orale prévalait en ces temps, les gens n’apprenaient que ce qui est bien fait et bien dit. Sans aucune formation spécialisée, j’ai dû travailler ardemment pour en arriver à ce résultat. Maintenant que le livre est sur le marché, c’est aux lecteurs d’apprécier ou de déprécier son contenu». De toutes les manières, ce livre a au moins le mérite de sortir de l’oubli un poète de la région de Mechtras. Le sud de la wilaya de Tizi-Ouzou recèle des merveilles artistiques et poétiques. Mais il faut encore des hommes comme Dr Ben Tahar pour creuser et effectuer des travaux de recherches qui tireraient de l’anonymat ces œuvres des siècles précédents. Le sud est une forêt vierge, il faut juste un peu de travail et de sérieux pour en sortir ses trésors. Au sud, il n y a pas que Dda Slimane Azem, El Hasnaoui et Lounès, il y a aussi et depuis la nuit des temps d’autres artistes et poètes de haute facture. Les anthropologues, les chercheurs et les écrivains y trouveront sûrement de quoi satisfaire leur curiosité et leur goût. Le livre du docteur Ben Tahar contient plus de 85 poèmes écrits en Kabyle et interprétés en Français pour faciliter la tâche aux lecteurs. Une œuvre à lire, à relire et à faire lire. Dans un de ses poèmes intitulé La vie contrariante, le poète disait déjà au début du 20e siècle : Quel drôle de coup qui m’a touché ? Dans mon coeur persiste sa blessure. Le cheval a laissé son élan, c’est le mulet qui a pris la relève. Le marabout a abondonné son ardoise, c’est l’esclave qui l’a prise ! En kabyle, cela donnera : A tiyita dgi yersen, deg uliw tezga chama, Aewdiw idja lghira D ajehmum it inuqlen, Amrabed idja talweht, D akli it irefden.

    Hocine Taib

     
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  • Absinthe : الشية
    Ail : الثوم
    Aneth : الشبت
    Anis : النافع
    Basilic : الحبق
    Camomille : البابنوج
    Câpre : الكبار
    Carvi : الكروية
    Cèleri : الكرافس
    Ciboulette : الثوم القصبي
    Citronnelle : اللويزة الرومية
    Clou de girofle : القرنفل
    Coriandre : القزبور
    Estragon : الثرخوم
    Fenouil : البسباس
    Fenugrec : الحلبة
    Garance : الفوة
    Poudre d'Iris : غبرة السوسن
    Jasmin : الياسمسن
    Laurier rose : الدفلة
    Lavande : الخزامة
    Marjolaine : مرددوش
    Macis : بسيبيسة
    Menthe : النعناع
    Menthe pouliot : النعناع الفليوي
    Moutarde : الخرذل
    Origan : الزعتر
    Persil : المعدنوس
    Romarin : أزير او الحلحال
    Rosier : الورد
    Safran : الزعفران
    Sauge : السالمية
    Thym : الزعيترة
    Gousse de vanille : الفانيلا
    Verveine : اللويزة
    Rhubarbe : الحميضة
    L'huile d'Argan : زيت أركان
    L'huile d'arachide : زيت كاوكاو
    L'huile d'olive : زيت الزيتون
    l'huile de Tournesol : زيت عباد الشمس
    l'huile d'amande : زيت اللوز
    L'eau de fleur d'oranger : ماء الزهر

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    Yennayer 2966 : Ferhat Mehenni appelle à des marches à Bejaia et Tizi-Ouzou

    Une des dernières manifestations du MAK.
      Une des dernières manifestations du MAK.

    Dans un appel Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle appelle à des marches mardi.

     

    Dans cet appel, l’Anavad veut marquer la journée de Yennayer et lui donner une dimension politique. A l'heure où la classe politique dans sa globalité est au prise avec une apathie ambiante, le mouvement indépendantiste kabyle investit la rue pacifiquement pour exprimer ses idées.

    "Combien de peuples et de civilisations ont occupés nos territoires en tentant de remplacer nos langues, nos cultures et nos identités par celle des conquérants, observe le président du GPK. Depuis la puissante et antique Rome à l’annexion en 1857 de la Kabylie aux possessions françaises en Afrique du nord, la Kabylie, a l’instar des autres pays Amazighs, a survécu à tous ces colons. Elle survivra encore, et à jamais, à tous les colonisateurs."

    Et ensuite d’appeler, "à la veille du premier Yennayer 2966, 12 janvier 2016, j’appelle le peuple kabyle à rejoindre massivement les marches populaires qui se dérouleront demain à Tizi-Ouzou et Vgayet pour exiger le droit légitime du peuple kabyle à son autodétermination".

    C’est une évidence, pour le président du GPK, "aucune force au monde ne peut faire abdiquer un peuple et lui imposer sa propre destruction. Le peuple kabyle qui n'a jamais accepté la soumission ne s'y résoudra jamais."

    Yacine K

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    Mohamed Khider et Aït Ahmed, l’opposition et le trésor du FLN

    Tarik Khider
      Tarik Khider

    Tarik Khider, fils de l'ancien opposant Mohamed Khider, assassiné en 1967 à Madrid, revient ici sur ses rapports avec Hocine Aït Ahmed, et le combat de son père. L'homme reste marqué par le silence qui entoure l'assassinat de son père. Et pointe le doigt accusateur sur le pouvoir de l'époque de Houari Boumediene.

     

    Le Matindz : Vous venez de participer à l'enterrement de Hocine Aït Ahmed en Kabylie. L'homme vous était très proche. Janvier est décidément synonyme de deuil.

    Nous avons vu comment Aït Ahmed a été accompagné par le peuple à sa dernière demeure. C'est dire combien il est estimé. Trois jours après l’enterrement d’Ait Ahmed Hocine dans son village natale de Kabylie, le 03 janvier 2016 toute la famille et proches du défunt sont réunis pour se recueillir sur sa tombe. Cette date correspond également à l’anniversaire de la mort de Mohamed Khider, compagnon de lutte d’Ait Ahmed Hocine, assassiné le 03 janvier 1967. Ces deux grandes figures se rejoignent dans la mort et on célèbre dans la même journée le souvenir de ces héros de la révolution algérienne.

    Aït Ahmed et votre père Mohamed Khider étaient proches et parents. Que vous inspire sa disparition ? Leur compagnonnage ...

    C’est vrai que Mohamed Khider et Ait Ahmed étaient très proches. Ils avaient épousé les deux sœurs Toudert et donc il y avait un lien familial qui les rapprochait. Mais bien avant cette union, Khider était déjà très proches d’Ait Ahmed du fait du combat commun qu’ils menaient tous deux contre le colonialisme. Tous deux avaient des responsabilités au sein du PPA. Il faut se souvenir qu’entre novembre 1946 et juin 1951 Khider est élu sur la liste du MTLD député d’Alger à l’assemblée nationale française. Dans la même période, Ait Ahmed, en 1948, remplace Mohammed Belouizdad, affaibli par la tuberculose, à la tête de l’Organisation Spéciale (OS). Ces deux structures politiques dirigeaient le mouvement pour la lutte contre le colonialisme. Ils avaient pour tronc commun le PPA. Le MTLD luttait par la voie légale et exprimait ses revendications à l’intérieur et à travers les structures politiques de la France. L’Organisation Spéciale (O.S.), structure parallèle au parti du MTLD était chargée de former militairement des militants et des cadres en prévision d’un mouvement insurrectionnel. Des contacts étroits existaient entre les responsables des deux structures. Khider sera d’ailleurs en lien avec Ait Ahmed lors de l’attaque de la poste d’Oran qui s’était déroulée en avril 1949. Khider va mettre à disposition sa voiture officielle pour le transport des fonds volés. L’implication de Khider dans l’affaire de la poste d’Oran va amener les autorités françaises à vouloir l’arrêter dès la fin de son mandat en juin 1951. Pour éviter l’incarcération il s’enfuit donc au Caire pour poursuivre son combat pour l’indépendance. L’OS démantelée, Ait Ahmed est également poursuivi. Il s’enfuit également au Caire en avril 1952. Les deux hommes se retrouvent donc ensemble en Egypte et dirigent le bureau du Maghreb. Des liens très étroits les unissent. C’est d’ailleurs à cette période qu’ils se marient le même jour aux deux sœurs toudert. Ils feront partie également des 9 chefs historiques qui fondent le CRUA, organe politique qui va fixer la date de l’insurrection au lundi 1er novembre 1954 déclenchant ainsi la révolution algérienne. Il s’en suivra plus tard le détournement en 1956 de l’avion de 5 reponsables du FLN et leur emprisonnement en France jusqu’au printemps 1962. Autant d’évènements qui ont soudé leurs liens.

    Après l’indépendance, s’il semble qu’Ait Ahmed et Khider divergent dans leurs approches pour la mise en place d’un gouvernement légitime à la tête de l’Algérie, il n’en n’est pas moins sûr que tous deux étaient sincères dans leurs démarches. L’un, Ait Ahmed qui ne pouvait souffrir de voir mis en place un Etat soutenu à bras le corps par un Boumediene et un Ben Bella assoiffés de pouvoir et qui représentaient un danger pour la démocratie (l’histoire lui donnera raison) et l’autre, Khider Mohamed, confiant en Ben Bella, qui accepte l’union avec les militaires (l’armée de l'extérieur, dénommée aussi clan d’Oujda) dans le seul but d’éviter une guerre civile qui aurait été destructrice et à l’avantage sans aucun doute de ces derniers. Installé à la tête de l’Etat, le Bureau politique mis en place par Khider et Ben Bella devait organiser des élections démocratiques pour désigner les organismes politiques qui seraient chargés de diriger le pays. L’armée devait rentrer dans les casernes. Hélas, Ben Bella n’ira pas dans ce sens puisque, s’appuyant sur l’armée (qui le soutient comme la corde soutient le pendu), il mènera une politique de diktat entrainant le pays dans les bras de Boumediene. Là encore, Khider et Ait Ahmed se retrouvent unis dans le même combat contre la dictature de Ben Bella puis celle de Boumediene. Lorsqu’Ait Ahmed, le colonel Mohand Oulhadj, Si Abdelhafidh et d'autres moudjahidine prennent le maquis contre Ben Bella, Khider soutient et finance le mouvement insurrectionnel. Lorsqu’Ait Ahmed se fait arrêter et condamné à mort il prévient Ben Bella de ne pas s’aviser à toucher un cheveu à Ait Ahmed, et qu’en cas de malheur il est prêt à rentrer à Alger pour se confronter directement à lui. Durant l’incarcération d’Ait Ahmed, Mohamed Khider va agir en père vis-à-vis de ses enfants. Il s’occupera d’eux comme ses propres fils. De l’étranger, Mohamed Khider organise et finance également l’évasion d’Ait Ahmed de la prison d’El Harrach. Que de faits extraordinaires lieront ces deux héros de la révolution qui se sont véritablement donné à leur pays.

    La disparition de Khider assassiné en janvier 1967 par le régime de Boumediene, va affecter énormément Ait Ahmed qui se lancera dans une croisade acharnée contre le régime algérien les accusant ouvertement d’avoir commandité et fait exécuter le crime. Sur sa tombe, Ait Ahmed jurera de tout faire pour faire éclater la vérité sur ce crime et s’engagera à prendre en charge comme un frère sa veuve et comme un père ses enfants. La disparition de Hocine Ait Ahmed a donc été pour moi la perte d’un second père.

    Avec Yaha Abdelhafidh, il a fait partie des proches soutiens, je crois savoir, de votre famille lors de l'assassinat de votre père à Madrid en 1967.

    Vous évoquez le nom de Si Abdelhafidh Yaha. Je vous remercie de le faire car j’ai pour cet homme des sentiments de considération, de respect et d’admiration du fait de son parcours durant la guerre de libération et pour ses prises de position et son action après l’indépendance. Son honnêteté et sa fidélité pour la cause qu’il défendait l’honore. C’est un homme d’une très grande envergure. Il a été d’un très grand soutien pour Ait Ahmed. C’est incroyable qu’ils se soient séparés. Je crois que certaines décisions prises par Ait Ahmed ont choqué Si Abdelhafidh, notamment l’alliance contre-nature d’Aït Ahmed avec Ben Bella lorsque ce dernier (c’est le véritable mot) a été libéré. Concernant mon père, Abdelhafidh Yaha a reconnu l’aide qu’il avait apporté au mouvement du FFS. On ressent en lisant son dernier livre qu’il le considérait énormément. Son assassinat, j’en suis persuadé, l’a beaucoup affecté. Je me souviens aussi du soutien qu’il a apporté à ma mère lorsque celle-ci s’était révoltée contre l’Etat algérien pour n’avoir pas respecté ses engagements après la remise par la famille de la Banque commerciale arabe en 1979 (affaire des fonds du FLN). En effet, l’Etat algérien représenté par Kaddour Sator, mandaté par le ministre des Affaires étrangères Mohamed Benyahia, lors de la négociation pour la restitution de ce qu’on a appelé ‘‘le Trésor du FLN’’, s’était engagé auprès de la famille Khider à relater dans les journaux algériens et étrangers toute la vérité sur cette affaire des fonds et cela pour disculper Mohamed Khider des accusations d’escroquerie lancées par Ben Bella et plus tard par Boumediene. Or, rien ne se fera, hormis une petite déclaration dans le journal El Moudjahid qui donnait une version plutôt complaisante pour le régime algérien. Abdelhafidh Yaha va donc organiser une interview de ma mère avec le journal El Watan El Arabi. Cet article fera grand bruit puisque plusieurs personnalités opposantes au régime citées comme ayant bénéficié d’une aide financière par Mohamed Khider vont de façon étonnante réagir pour renier cette aide. Il s’agissait notamment de Boudiaf et de Boumaaza. D’autres tel que Bitat ont préféré ne pas réagir pour ne pas entrer dans la polémique. Le soutien de Si Abdelhafith envers nous a donc toujours été total et à la hauteur de l’homme qu’il est, fidèle à ses compagnons de lutte et à leurs familles.

    Quel souvenir gardez-vous de Hocine Aït Ahmed ?

    J’en garde le souvenir que peut avoir tout d’abord un enfant devant des statures aussi imposantes. Devant nos yeux d’enfants, les deux personnages semblaient magiques. Très souvent absents du fait de leurs combats, lorsqu’ils apparaissaient devant nous (mes cousins, mes sœurs et moi-même), nous étions impressionnés et en même temps heureux de les voir. Je dirais que je garde plus de souvenirs d’Ait Ahmed que de mon père, puisqu’il s’occupera de nous pendant plus de 8 ans après la mort de mon père. J’avais alors 12 ans et vous connaissez sûrement l’importance de cette tranche de vie qui se situe à l’adolescence. Ait Ahmed a donc véritablement agi en père, prenant mon éducation en main et je l’en remercie. De caractère difficile, un peu rebelle, j’ai sûrement dû lui rendre la tâche difficile. Mais il a véritablement assumé sa tâche de deuxième père, toujours derrière moi pour mes études et me conseillant souvent.

    Comme on le sait, janvier correspond à la date anniversaire de l'assassinat de Mohamed Khider (3 janvier 1967). C'est un souvenir difficile surtout si l'on sait qu'on n'a jamais jugé ses assassins ?

    Vous savez, il n’y a pas de jours qui passent sans que j’aie une pensée pour mon père. Je vis à Casablanca où il repose et je passe très souvent devant les murs qui entourent le cimetière des Chouhadas où il est enterré. Un poteau dépasse ce mur et indique exactement l’emplacement de sa tombe. Ce poteau est le porte-drapeau algérien. Hélas, aucun drapeau ne flotte. On est au Maroc, et les autorités algériennes avaient demandé aux responsables du pays de ne pas laisser flotter cette bannière ! C’est donc toujours le cœur serré, mais fier aussi, que je passe devant ce cimetière. Chaque année, à l’occasion de l’anniversaire de sa mort, je ne manque pas de parler de lui, d’écrire un mot dans les journaux. A chaque fois, je me prends à me dire combien il a été injuste qu’un homme de cette envergure ait pu être assassiné aussi froidement. Quelle perte pour son pays et pour le Maghreb, quelle perte pour l’humanité. Mais en tant que croyant, je sais qu’il nous observe et qu’il se trouve au royaume de Dieu et qu’un jour viendra où justice lui sera faite ici-bas, dans sa patrie qu’il a tant aimé. Nous savons tous pourquoi et par qui il a été tué. Ce que j’espère c’est que sa lutte pour la démocratie aboutisse enfin dans son pays. Ce sera seulement à ce moment-là que la vérité sera mise au grand jour.

    On croit savoir que vous préparez un ouvrage de souvenirs de Mohamed Khider ?

    Effectivement. J’espère le faire publier en cour de cette année. Il est quasiment terminé. Mais vous le savez sûrement, on a toujours l’impression qu’un livre n’est jamais achevé. Il y a sûrement beaucoup encore à dire. Ce livre parlera de sa vie, de ses idées, de son assassinat et de l’affaire des fonds du FLN. Je crois savoir qu’un autre livre se prépare sur lui, écrit par un militant maghrébin. Toutes les bonnes volontés sont bonnes à prendre.

    Entretien réalisé par Hamid Arab

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    "Non, l'Algérie n'est pas à vendre !", ont clamé des manifestants à Annaba

    Samedi à Annaba, des citoyens manifestent contre la loi de finances
      Samedi à Annaba, des citoyens manifestent contre la loi de finances

    A l'appel de la société civile, plusieus personnes se sont rassemblées samedi devant le théâtre Azzedine Medjoubi d'Annaba,

     

    "Non l'Algérie n'est pas à vendre", "non à la loi de finances 2016", une cinquantaine de citoyens et militants associatifs et de partis politiques ont tenu un rassemblement samedi à Annaba. La police, présente, surtout en civil, n'a pas tenté d'empêcher le rassemblement, selon des témoins sur place.

    Ce rassemblement qui dénonce la loi de finances 2016 a été préparé avant la publication de l'avant-projet de constitution. Ce qui explique, selon un militant, l'absence de slogans concernant la révision constitutionnelle.

    Est-ce le sursaut de la société civile pour secouer la paralysie qui laquelle le pouvoir a plongé l'Algérie ces dernières années ? Les animateurs de cette première action prévoient de se revoir rapidement. "On va faire un premier bilan de cette action, ensuite on débattre aussi du projet de révision constitutionnelle que nous estimons grave dans sa version actuelle", observe Rabie kherouf, journaliste indépendant et éditeur. Cet activiste estime que le pouvoir joue avec l'identité pour faire passer autre chose de plus grave. "Ils jouent avec notre identité et ses composantes", souligne-t-il. Avant d'ajouter : "Tamazight comme langue officielle ce n'est que pour detourner les regards".

    Hamid Arab

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    RCD : le grand déballage de Nouredine Aït Hamouda

    Nouredine Aït Hamouda règle ses comptes avec la direction du RCD.
      Nouredine Aït Hamouda règle ses comptes avec la direction du RCD.

    L’ancien député et membre fondateur du RCD, Nourdine Aït Hamouda a rendu public un communiqué incendiaire contre la direction du parti qu’il accuse.

     

    Le Rassemblement pour la culture et la démocratie plongé dans la tourmente. Pour Nouredine Aït Hamouda, le RCD est désormais inféodé au FLN. A contrario, la direction du parti a sanctionné, selon El Watan, l’ancien député qui, selon elle, a roulé pour le candidat du FFS aux sénatoriales. Ce qui a poussé Aït Hamouda à rendre public un courrier incendiaire.

    "On ne peut pas être un homme des grands moments et de basses combines", écrit-il en liminaire de sa mise au point. Il y justifie son retrait des instances du parti par sa volonté "de libérer les compétences que recèle mon parti. J’ai refusé de transgresser les orientations du dernier congrès pour le rajeunissement et la compétence". Revenant sur la dernière sénatoriale source de la discorde, le membre fondateur du RCD tranche : "Pour les sénatoriales, j’étais contre la participation". Puis d’expliquer les manœuvres qui ont eu lieu au sein des instances du parti et ajoute : "Puisque le conseil national, l’instance souveraine – même parasitée -, avait approuvé la participation". Le choix du candidat retenu par la direction du RCD n’est pas celui de Nourdine Aït Hamouda et justifie : "Il fallait choisir un jeune intellectuel et non pas un vieil illettré. Sur ce, j’ai décidé de ne pas m’impliquer et j’ai refusé de faire campagne après les primaires. La direction a assimilé cela à un acte d’insubordination".

    L’ancien député certifié qu’il est demeuré militant, contrairement aux assertions de la direction du parti. «Je suis militant dans la section Iboudrarène à jour de mes cotisations depuis le renouvellement de ma carte bloquée délibérément". Et d’argumenter : "la preuve est que pas loin que le 1er novembre 2015 j’ai animé une conférence au bureau de section Tizi-Ouzou à la demande de la direction régionale avec des affiches conçues par ce même BR".

    Puis, lapidaire, Aït Hamouda accuse : "La réalité est que le RCD est en voie d’allégeance au FLN et moi je refuse de cautionner tout rapprochement avec le pouvoir après les accolades avec les islamistes." L’ancien député assure qu’il ne se taira point. "Je serai bientôt sur le terrain pour combattre encore une fois ces pratiques staliniennes que je croyais révolues et porter la voix de tous ces militants et cadres sincères frappés de suspicions". En conclusion il avertit : "Les échecs et accointances des uns et des autres devront être assumés publiquement."

    Alors que le parti, comme la plupart des formations politiques, est en proie à une absence manifeste sur le terrain, cette controverse interne avec un de ses membres fondateurs ne va sans doute pas pacifier le climat interne.

    Synthèse L.M

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