• Par DDK / 7 mars 16/ Tachtiouine revisitée

     

    Aït Yahia Moussa Commémoration de la bataille du 5 mars 1959

    L’histoire de Tachtiouine revisitée


    Cinquante-sept ans après la bataille dite de Tachtiouine, dans le versant Nord d'Aït Yahia Moussa, des moudjahidine, des rescapés, des enfants de chouhadas et les autorités locales, à leur tête le maire, se sont recueillis à la mémoire des trente-six martyrs tombés au champ d'honneur ce jour-là. En effet, après une minute de silence et la lecture de la fatiha par le responsable de l'ONM locale, une gerbe de fleurs a été déposée sur la stèle portant les noms de ces valeureux martyrs réinhumés dans ce carré baptisé justement " bataille du 5 mars 1959". Un rescapé reviendra longuement sur ce jour fatidique. «C'était le 5 mars au matin que nous avions pris le chemin d'Aït Yahia Moussa, alors que nous étions du côté du Djurdjura où déjà l'armée française avait installé son camp militaire. Notre déplacement avait pour seul objectif de présenter à nos frères djounouds qui activaient de ce côté-là, une nouvelle arme acquise par l'état major de l'ALN. Au petit matin, alors que nous avancions vers le lieu indiqué, les combats commencèrent. Nous ripostâmes avec toutes nos forces, mais ce jour-là, l'armée française en ratissage dans la région, n'était pas venue avec une main molle d'autant plus qu'elle ratissait sur le territoire de l'une des régions les plus redoutées», confiera-t-il. Et d'ajouter: «nous avions perdu trente-six de nos frères et une vingtaine de blessés». Selon d'autres témoignages, ce n'est qu'après deux jours que les villageois étaient autorisés à récupérer les corps dans les champs pour les inhumer à la va-vite. Cependant, toute la région tomba, encore une fois, sous le contrôle des militaires d'autant que cette autre grande bataille est intervenue deux mois après l'autre grande bataille du 6 janvier 1959. Pour notre rescapé, cette bataille devrait, elle aussi, être inscrite comme une grande bataille de la wilaya 3 historique. M. Chettabi Hocine, président de l'ONM local, en dépit de son âge avancé, évoquera lui aussi d'autres batailles à l'image de cette de Tarikht et de celle de Tafoughalt. D'année en année, l'engagement de la région sort quelque peu de l'oubli, notamment avec les commémorations de ces dates historiques qui ont marqué la révolution dans ce versant du Djurdjura. Juste après, la procession s'est déplacée pour observer le même rituel sur la tombe commune de quatre martyrs, sise aux abords de la RN 25, en déposant une gerbe de fleurs à leur mémoire. Des promesses étaient données afin que leurs ossements soient déplacés vers un carré des martyrs de la région et peut être une stèle sera érigée sur le même lieu. «Ils étaient tombés dans les maquis en octobre 1960 juste au-dessus des poulaillers communaux actuels. C'est le capitaine Si Moh Nachid qui avait ordonné de les inhumer dans cette place parce que c'était là que se tenait le colonel Amirouche quand il prononçait ses discours devant les djounouds en regroupement dans le lit de l'oued», se souviendra un ancien maquisard. Tout le monde s'est donné rendez-vous d'activer l'action qui consistera à pénétrer dans le cache de Afroun à Assif N'Tletta afin d'y accéder jusqu'au fond pour récupérer les ossements de plus d'une quarantaine de citoyens civils gazés par l'armée française, le 6 janvier 1959, alors qu'ils avaient fui leurs villages suite à l'acharnement de la force coloniale sur les villages.

    Amar Ouramdane

     

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