• Les fusillés de Mechtras.

    Les fusillés de Mechtras.

    L’APC de Mechtras (sud de Tizi Ouzou) et l’Association culturelle de Tala Ouglidh ont rendu, la semaine dernière, un vibrant hommage aux 27 fusillés du 9 octobre 1958. Les victimes étaient toutes originaires de la commune de Mechtras.

    Mechtras : Hommage aux 27 fusillés du 9 octobre 1958

     
    31 OCTOBRE 2015 
     

    Après une minute de silence observée à leur mémoire et la levée des couleurs nationales, un des rescapés de la boucherie commise par l’armée coloniale, Dahmani Amrane, aujourd’hui âgé de 77 ans, montera sur la scène, la gorge nouée, pour raconter les événements : «Les faits remontent au boycott par les habitants de Mechtras des élections du 29 septembre 1958.

    Les soldats français ont utilisé tous les moyens pour forcer les citoyens à voter, en vain. Une semaine plus tard, un attentat qui a fait des morts et des blessés dans le camp de l’armée coloniale a eu lieu à Draâ El Mizan et trois habitants de Mechtras furent capturés. Ils ont été atrocement torturés. Le 8 octobre, la zone de Mechtras a été totalement bouclée et 45 jeunes en âge de prendre les armes ont été faits prisonniers», et d’ajouter, les yeux en larmes : «La torture, la violence et la brutalité se sont alors abattues sur nous.

    C’était l’innommable et l’enfer. Dans la matinée du 9 octobre, l’ordre est donné de tuer 27 valeureux citoyens de la région. Le premier à être abattu, puis jeté dans la rivière était Abderrahmani Achour. Les autres ont été répartis en 3 groupes, puis tués froidement. Je suis encore en vie parce qu’un des soldats français m’a demandé de descendre du camion et de rester en prison».

    Extrait de DDK: 18 oct 2015/ Hocine T. / Témoignage Amrane DAHMANI

     «La France coloniale en voulait à la population de mechtras depuis le boycott des élections de septembre 58. Une semaine après, il y’a eu un attentat à Draâ El-Mizan. C’est là qu’elle a capturé deux combattants qui sont passés, malheureusement, aux aveux. Ils ont dénoncé les Moudjahidines de Mechtras. Notre localité a été du coup encerclé le 8 octobre 1958 et tous les hommes de Mechtras ont été faits prisonniers ici dans ce centre (actuel CFPA). 
    Il est inutile de parler de la torture qu’on nous a fait subir de jour comme de nuit, s’était l’enfer. La matinée du 9 octobre, on nous a fait monter dans un camion. Mais un des soldats m’a demandé de descendre par miracle, c’est ce qui explique ma présence ici avec vous, autrement, je serai tué comme mes 27 camarades de lutte. Nos parents sont venus nous chercher croyant que tous les prisonniers ont été fusillés. Aujourd’hui que nous jouissons de l’indépendance et de la liberté, nous remercions Dieu et surtout devons toujours avoir en mémoire ceux qui se sont donnés corps et âme pour que notre pays retrouve son indépendance. Gloire à nos martyres», terminera-t-il en émotion. 

    Par DDK | 20 Aout 2016 

    Dda Belkacem U Mechrass, un condamné à mort, raconte la guerre d’Algérie

    Extrait:

    «En 1957, je ne me souviens plus du mois, l’armée coloniale a abattu et fusillé 45 Mechtrassiens en une semaine, dont 28 en une seule journée. On parlait même de la capture d’un Mechtrassien qui est passé aux aveux. L’armée coloniale a, du coup, encerclé le tout Mechtras."

    El Watan du 11/10/2018 par Nadia Benakli / Extrait:

    Un moment fort en émotion  et en souvenirs

     «J'ai eu la chair de poule en assistant aujourd'hui à cette cérémonie, l'image des moudjahidine fusillés sous nos yeux et devant leurs proches est encore vivante dans ma mémoire», témoigne Na El Djouhar, soeur d'un chahid.
    En retraçant les faits, cette veuve comme la plupart des présents, avait des larmes aux yeux.
    Malgré le poids des années, ce jour est resté gravé dans la mémoire des habitants du village. Ce jour-là un miracle s'est produit. «Choqué par la scène, mon frère qui est muet a parlé pour la première fois depuis trente ans», témoigne Mohamed Benakli qui a perdu trois membres de sa famille. Un fait raconté de père en fils. Plongé dans ses douloureux souvenirs, ce vieux sage du village a retracé la scène.
    «Après la fusillade, le capitaine Boss s'est adressé à mon père en lui demandant êtes-vous content, monsieur Benakli, de cette scène?» et la réponse de mon père avait été très frappante en lui disant avec sagesse et courage «mon capitaine on appelle ça la loi de la guerre», a-t-il attesté devant une foule nombreuse venue des quatre coins du village pour assister à cette cérémonie.

    COMMEMORATION AIT-IMGHOUR 2018

    Les fusillés d'Aït-Imghour / 9 oct 1958.

    Contre l'oubli des martyrs

     

     

    « Recherches sur les Kabyles.Aîn-Zaouia / Pirette. »
    Partager via Gmail Yahoo!

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :