• Entretien Elhadjen Ali

    Culture/ ddk

    Par Saliha Laouari | 25 Avril 2012

    Entretien Elhadjen Ali attend la publication de son 3e recueil du genre

    «La poésie religieuse, un appel à la sagesse»

     

    La Dépêche de Kabylie : Qui est Elhadjen Ali ?

    Elhadjen Ali : Je suis né le 30 janvier 1941 à Mechtras ; issu d’une famille modeste, orphelin de père à l’âge de neuf ans, j’ai été élevé dans des conditions sociales difficiles. J’ai étudié de 1948 jusqu’à 1955 date où j’ai subi les épreuves du C E P. En Octobre de la même année, j’ai été au C.A. (centre d’apprentissage) de Tizi-Ouzou. Au début de l’année 1956, au moment des grèves des étudiants, j’ai cessé de fréquenter cette école pour entrer ensuite dans l’organisation civile du FLN. En 1963, je suis entré dans l’enseignement (premier corps de moniteurs de l’enseignement en Algérie). Puis j’ai travaillé comme menuisier-charpentier. En 1987, je suis entré parmi les fidèles et c’est là que j’ai commencé le chant religieux.

    Depuis quand êtes-vous attiré par la poésie ?
    Mon premier poème, je l’ai composé en 1956 ; il parlait d’un Moudjahid tombé au champ d’honneur, de la résistance de ce dernier face aux soldats de l’armée coloniale. En 1970, j’ai écrit une cinquantaine de pages environ qui ont vite disparu avec le mouvement du travail et le changement d’habitation. En 1987, mon entrée parmi les fidèles et le fait de chanter en chorale avec eux m’a remis sur la voie de la poésie. Au départ, ma poésie était orientée uniquement vers la religion ; selon le peu que je connais, j’appelais à la pratique religieuse et à la sagesse.

    Qu’est-ce que la poésie religieuse ?
    La poésie religieuse est un appel à la sagesse, comme je l’ai dit plu haut, et aussi un appel à la pratique. Les poèmes sont chantés au cours des récoltes de figues ou d’olives, ou même lors de travaux pénibles. Ils sont aussi chantés au cours des veillées funèbres afin de tenir compagnie aux proches du défunt et soulager un tant soit peu leur souffrance. Bien entendu, chaque poème est adapté à l’une de ces circonstances.

    Quelle en est votre source d’inspiration ?
    Tout ce que je ressens ou ce que je vois peut être une source d’inspiration. Je n’ai fait aucun choix, je suis seulement croyant. Il m’arrive de me réveiller en pleine nuit pour me mettre en face de mon ordinateur, suite à une inspiration.

    Parlez-nous de vos publications.
    Mon premier livre intitulé «Poèmes Religieux ou isefra n’Ddin» a été édité par l’édition El-amel Tizi-Ouzou ; Edition qui a contribué à la publication de mon ouvrage. Mon deuxième livre Intitulé «La vie et l’espoir ou Isefra n’tesôevt» édité par le H C A (Haut Commissariat à l’Amazighité) a été aussi un grand encouragement de la part du HCA ; J’y ai déposé un autre ouvrage intitulé «Aêekkaô di Dunit ou Regard sur la vie» et j’attends sa publication. J’ai deux autres ouvrages en instance d’édition : L’un intitulé «Asiwel i Lehna ou Appel à la paix» l’autre, «Abrid $er talwit ou la voie vers la paix». J’ai en outre un CD audio, actuellement en circulation, intitulé «Snat n tmerwin d’Semmus ( 25) n Isefra n’Ddin – ou deux dizaines et cinq poèmes religieux». Et en ce moment je suis en train d’écrire un roman.

    Et quel en sera le thème ?
    C’est un roman dans le genre socioculturel. La trame de l’histoire tourne autour de quatre familles qui aboutiront à une alliance, d’abord économique, par le biais d’une fabrique. Cette alliance s’étendra en parallèle par des mariages qui finiront par sceller les liens de cette communauté.

    Quel sera son titre ?
    J’en suis presque à la fin de l’écriture du livre, En fait, il ne reste plus que quelques corrections à terminer. Quant au titre, je peux vous le donner, d’autant plus que je ne compte pas le changer. Ce premier roman sera intitulé : Tawacult N’Da Amar.

    Parlez-nous de vos projets réalisés.
    C’est un début ; j’aurai voulu faire mieux . Mes ouvrages sont quand même appréciés par ceux qui en ont pris connaissance, malgré le manque de publicité.

    Quelles sont vos différentes participations à des manifestations culturelles ?
    J’ai participé à trois festivals dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le premier et le troisième à la maison de la culture de Tizi-Ouzou, respectivement en 2002 et 2004, le deuxième en 2003 à Sidi Abderrahmane Iloula. J’ai souvent été également invité pour la vente dédicace du livre à Tizi-Ouzou, Bouira, Alger (Bibliothèque Nationale) et à Boumerdès (Maison de la Culture) Ainsi que des invitations à Alger par le HCA pour récits de poèmes.

    Après trois participations successives,
    pourquoi votre absence en 2005 ?
    On ne m’a pas appelé.

    Les projets qui vous tiennent à cœur ?
    Continuer à écrire, avoir une équipe qui m’encouragerait à élargir les activités du groupe, et bien sûr avoir des contacts avec ceux qui pourraient nous aider.

    Le mot pour conclure.
    Aimer le travail pour le travail, aimer le pays et le peuple, aimer et aider son prochain. Et qu’il faut toujours espérer.

    Saliha Laouari

    « Albert Camus, Alger-Républicain, le 14 juin 1939Ali Elhadjen »
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