• La veuve d’Ahmed Oumari n’est plus

    Par DDK | 22 Décembre 2014

    Aït Bouaddou / Elle a été inhumée hier

    La veuve d’Ahmed Oumari n’est plus

    Hammoum El Djouher ou El Djouhar N’Essaid Ou Saïd, la femme du célèbre bandit d’honneur, Ahmed Belaid, alias Oumari, a été inhumée, hier, à l’âge de 97 ans au côté de son premier mari Oumari, au lieudit Vou Krama au village d’Ath Djima, relevant de la commune d’Aït Bouaddou, dans la daïra des Ouadhias. Une cérémonie émouvante où la défunte fut accompagnée à sa dernière demeure par une foule nombreuse. Hammoum El Djouher est née en 1917 au village Ath Djima d’où était également originaire le grand résistant que fut Oumari. Après l’assassinat d’Ahmed Oumari, en 1947, elle s’était remariée avec l’un de ses amis et compagnons d’armes, Mohand Akli Hamidi, avec qui elle n’a pas eu d’enfants mais qui adoptera les filles d’Oumari, Fatma, Dahbia et Ouardia. Après le décès de ce second mari qui fut un véritable père pour ses filles, elle retourna dans la maison d’Oumari où elle s’est éteinte vendredi dernier. Ahmed Belaïd alias Oumeri fut un résistant de la première heure à l’occupant français. Durant la deuxième guerre mondiale, il fut mobilisé comme beaucoup d’Algériens pour aller se battre contre les nazis. Il fut envoyé à Sedan, à la frontière franco-belge, d’ou il déserta en 1941 et entra en résistance contre le colonisateur. Il constituera un groupe armé dont il fut le chef avec qui il sillonnera les montagnes du Djurdjura et sera à l’origine de plusieurs attaques ciblant la gendarmerie et les colons. Il sera assassiné autour d’un grand plat de couscous servi lors d’une rencontre organisée par son meilleur ami et compagnon d’armes chez celui-ci, au village Azounen. L’hôte lui tira une balle dans le dos, un certain 16 févier 1947. Un meurtre orchestré par l’administration coloniale et exécuté par son meilleur ami dont la trahison et la lâcheté resteront à jamais dans les annales. La fin tragique de ce véritable «Robin des bois» du Djurdjura fut chantée par les plus grands noms de la chanson kabyle, entre autres Lounes Matoub et Lounis Aït Menguellet.

    Karima Talis

     

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