• Boumahni en Aout 1960

     
    1) Accrochage dans la foret de boumahni en Aout 1960. Nous étions environ 20 moudjahidines, répartis en deux groupes : le 1er comprenant Ait mahdi, chef de région, Sahnoun Abdellah aspirant sanitaire, mouh Boussad, djoundi ainsi que d'autres dont je ne me souviens pas des noms. Le 2em groupe était composé de : Ouzrourou salah adjudant, faisant fonction d'intendant régional, Larabi ali S/chef L/R du secteur, Slimane Meziane, intendant du secteur (tous les trois brûlés au NAPALM-voir photo), ainsi que d'autres moudjahidines dont j'oublis les noms. Au cours de cet accrochage, l'armée Française nous a bombardée d'abord à l'aide d'une batterie de l'artillerie cantonnée au village Ighervyen, puis des 26 deversant sur nous des futs de NAPALM. Le lieu ainsi que les moyens de guerre utilisés lors de cette opération sont relatés avec précision par des photos ci-contre, prises par un soldats Français en 1959, dans la région de Draa el Mizan
     
    7) Au cours des bombardements, 3 moudjahidin furent brûlés au napalm : de gauche à droite : ameziane slimane-larabi ali-ouzrourou salah.
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    salah ouzrourou
    photos
    16 août 2013 11:06
    L’ennemi a déployé ses troupes terrestres et appelés aux renforts, une colonne de chars blindées et des avions B 26 qui larguaient sur nous des roquettes et des fûts de napalm. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que nous réussissions a sortir de l’encerclement. Cette photo a été prise par l’aspirant sanitaire si M’hidine de la zone III, lors de son passage dans notre secteur et ce, quelques jours seulement après l’accrochage avec l’ennemi. Presque un mois durant, nos bras et mains restaient levées à cause d'une douleur atroce lorsque qu'ils sont en position baissée. 
    Nous étions trois moudjahidin à être touchés ; moi-même, si Ali Larabi et si Slimane Meziane (voir photo ci-dessus). Ce liquide à l’odeur nauséabonde s’était répandu sur nos têtes, cous, visages et les mains. Enflammés, nous nous précipitions vers un ruisseau où coulait de l’eau potable pour mouiller le reste de nos habilles que nous posâmes en suite sur les parties brûlées de nos corps, à l’effet d’éteindre le feu. 
    Les douleurs étaient atroces, nous dégagions des odeurs nauséabondes, une puanteur. Nos bras étaient devenus immobiles à tel point que nous étions incapables de tenir quoi que ce soit, y compris nos pistolets automatiques (PA). En raison de ces douleurs auxquelles s’ajoutait la crainte d’être capturé vivant, je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer. Pourtant, le courage ne me manquait pas, pour avoir connu des blessures par balles et par éclats d’obus à deux reprises, avant ce jour. Le napalm répandu sur le sol brûlait jusqu'à la dernière goûte du liquide ; n’épargnant ni la roche, ni le bois, ni l’eau ni la terre. Le seul moyen de l’éteindre était de l’étouffer à l’aide d’un linge mouillé, de la terre ou du sable posé sur l’endroit touché.
    Ce jour là était une apocalypse ; nous avions perdus la notion du temps. Même si les bombardements avaient duré deux heures au plus, pour nous, ils avaient continué toute la journée. Tout conscient que j’étais, je ne savais pas comment je me suis retiré de cet enfer pour me retrouver avec mes camarades, ailleurs, dans la même foret de Boumahni. Des odeurs nauséabondes nous poursuivaient puisque s’était notre chaire qui puait, à
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