• L’origine de vos noms de famille ?

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  • L’Algérie profonde / Actualités Batailles du 6 janvier et 5 mars 1959 à Aït Yahia Moussa

    Un moudjahid rescapé témoigne

    Cinquante et un ans après, les deux batailles du 6 janvier et du 5 mars de l’année 1959, qui avaient eu lieu sur le territoire d'Aït Yahia Moussa (25 km au sud-ouest de Tizi Ouzou), sont racontées différemment par des témoins. Pour celle du 6 janvier 1959 à Bougarfène, près d'Ighil El-Vir, on parle de plus de 385 morts côté moudjahidine et des pertes très lourdes côté troupes françaises, dont deux officiers, le lieutenant Grazziani, un ancien parachutiste d'Indochine, et le capitaine Chassin, tous deux capturés vivants puis exécutés à Boumahni, dit-on, après que les forces coloniales eurent utilisé des méthodes barbares. Un citoyen répondant au nom de Belkai Mouloud, âgé de 89 ans, se disant avoir vécu personnellement cette action, donne une autre version des faits : “La bataille du 6 janvier 1959 s'est déroulée sur le terrain de mes aïeux, situé en face d'Iaâllalen et d'Ighil El-Vir. En contrebas de mon village natal, a été créée par l'administration coloniale une SAS où ont été tués le capitaine Chassin et le lieutenant Graziani. La katiba des djounoud de l'ALN, venant de Sidi Ali Bounab pour rejoindre l'Akfadou, avait choisi de traverser par Tizra Aïssa près d'Iaâllalen. Des mouchards avaient signalé à ladite SAS la présence de la katiba de moudjahidine. Ces derniers (moins d’une trentaine, d’après les dires de ce moudjahed) furent alors encerclés à Bougarfène. Se défendant avec bravoure, les éléments de l’ALN ont réussi presque à pénétrer dans la base de l'ennemi, et c'est là que les deux officiers français furent tués. Continuant sa pression sur l'ennemi, la katiba allait s'emparer totalement de la base française, n'était l'arrivée des renforts appuyés par des blindés et des GMC venant de Maâmar. Ce qui a poussé la katiba de l'ALN à se replier et à reprendre sa route. L'aviation française est intervenue en bombardant sans répit, et c'était elle qui fut à l’origine de la mort de quelques moudjahidine”, affirme ce témoin, indiquant avoir fait déjà cette déclaration le 5 janvier 1989 au carré des Martyrs d'Ighil El-Vir devant des officiers de l'ANP, du chef de daïra de Draâ El-Mizan d’alors et en présence de la presse. En cette occasion, il n’avait pas manqué d’évoquer “en leur présence, des usurpateurs de l'histoire et des personnes invitées uniquement pour meubler le décor.” Contestant le nombre effarant de 385 morts avancé par des intervenants, M. Belkaï Mouloud indique que les quatre bases militaires françaises installées alors dans la région ne comptaient pas, dans leur globalité, autant de personnes, alors que la katibat de moudjahidine renfermait moins de 30 djounoud. “Si nous avions ce jour-là autant de moudjahidine, nous aurions rasé les quatre bases militaires françaises, avant même l’arrivée de leurs renforts en blindés et en avions”, ajoute ce témoin, convaincu. “Où sont-ils enterrés ces 385 martyrs ? Creusez où vous voulez, je vous assure que vous ne déterreriez pas un os sur tout le site de l’action dont la durée n’a pas dépassé une nuit”, affirme l’intéressé, se disant qu'il irait même voir le responsable des anciens moudjahidine et le ministre pour dénoncer tous ces “propos fallacieux qui portent atteinte à notre révolution”. Concernant l'autre bataille dite du 5 mars 1959 à Tachtiouine (voir notre article du 9 mars 2010), M. Belkaï rapporte que celle-ci n’est qu’un “vacarme”. “Le 5 mars 1959, ajoute-t-il, quatre martyrs (agents de liaison), de passage pour rejoindre l'Akfadou, sont tombés au champ d'honneur et sont actuellement enterrés dans mon propre terrain. Ces tombes existent à ce jour. Ces fraudeurs de l'histoire, qui ajoutent que 36 sont des maquisards et plusieurs blessés, dont trois graves, qu'ils n'avaient été enterrés qu'après quelques jours, demandent de l'aide à l'État algérien, 48 ans après l'indépendance, pour ériger une stèle commémorative, parce que la région d’Ouled Yahia Moussa englobe 700 martyrs. Faux ! En 1959, cette commune n'existait pas. Elle était représentée par la SAS uniquement. En 1959, elle a eu le statut d'antenne de la commune mixte de Draâ El-Mizan : des preuves existent et je suis prêt à y apporter toutes les précisions.”

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  • Aït Yahia Moussa (Tizi Ouzou) :
    Il y a 50 ans, l’historique bataille du 6 Janvier 1959

    Mercredi 7 Janvier 2009 -- Bien qu’elle soit actuellement la zone la plus déshéritée de la wilaya, pour ne pas dire d’Algérie, Aït Yahia Moussa (30 km au sud du chef-lieu, Tizi Ouzou), est connue pour son engagement dans la guerre de Libération nationale. Les carrés des martyrs de Tachtiouine, de Tafoughalt et d’Ighil Nali Ouramdane (Carré des martyrs du 6 Janvier 1959) et bien d’autres sont témoins de cet engagement.

    À l’occasion du cinquantième anniversaire de cette historique bataille, une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs est prévue dans ce Carré des martyrs. Nous évoquons cette géhenne. Mais, peut-être avant de relater les faits d’armes de cette date, il faut dire que la commune d’Aït Yahia Moussa est classée en tête en termes de martyrs tombés au champ d’honneur. Bien avant cette offensive des paras de Bigeard, il y eut les batailles d’Assif Narmalou dans le versant ouest de l’ex-Oued-Ksari, en octobre 1956 lorsqu’un groupe de moudjahidine allait attaquer un poste militaire à Tighilt Bougueni dans l’actuelle commune dénommée M’kira frontalière d’Ath Yahia Moussa. Selon des témoignages recueillis ici et là, après la riposte, des militaires de la force coloniale s’étaient alors engagés corps à corps.

    Après que des soldats furent tombés devant la stratégie dressée par le chef du groupe Boulaouche Mohamed dit Si Moh Oulhadj, l’arsenal mis en place par l’armée française encercla toute la région et recourut à la torture systématique de la population civile ainsi qu’aux incendies de toutes les habitations du douar entier. Évidemment, cette vaste contrée connue pour être le berceau de la révolution, car rappelons-le, déjà en 1947, le futur colonel Krim Belkacem avait déjà cette idée en tête de déclarer la guerre à la force coloniale. Puis, cette zone fut dans l’œil du cyclone. Par rapport à la bataille du 6 janvier, nous avons pu apprendre qu’elle a eu lieu suite à une réunion qu’allaient organiser des chefs de la wilaya-III dont le colonel Amirouche et les colonels Si Mohammed ainsi que Omar Oussedik.

    Alors que d’autres versions disent que c’était le commandant Azzeddine qui devait transiter par la région d’Aït Yahia Moussa pour rejoindre l’est du pays. Sur informations captées par les transmissions ennemies, cette opération fut planifiée. Même au plus fort de la nuit, Si Moh Nachid, un autre grand moudjahid put tout de même organiser la sortie de ces responsables en suivant les méandres du massif montagneux du Djurdjura en les confiant à des hommes sûrs de région en région. Mais, l’armée coloniale ne renonça pas à son opération croyant venir à bout de cette organisation.

    Écoutons un témoin qui faisait partie du groupe de la logistique et des renseignements au sein du FLN narrer les quelques informations qu’il savait à ce sujet. “Nous étions désignés par les moudjahidine de la région pour prendre place sur les crêtes et surveiller tout ce qui bougeait. À vrai dire, on ne savait pas ce qui était prévu. On disait qu’une grande réunion allait se produire, mais on ne savait absolument rien sur l’identité des présents”, raconte Da Amar, un rescapé de cette grande bataille. Et de poursuivre : “Le 5 janvier au matin, nous entendîmes de gros bruits de partout.” Da Amar secoua la tête sans doute pour se rappeler de quelque chose et ajouta : “C’était le 6 janvier à l’aube. Les combats commencèrent. Au fur et à mesure que le jour se levait, ils doublèrent d’intensité. On savait alors que toute la région était encerclée. Vers la fin de l’après-midi, il y eut beaucoup de morts du côté des forces ennemies. Ce fut alors la rage. Des combats se poursuivirent dans les champs d’oliviers corps à corps. Des blessés et des morts jonchaient aux alentours.”

    Le lieutenant Chassin et le capitaine Graziani capturés vivants
    On raconta que ce jour-là, les champs de Vougarfène et d’Ighil Nali Ouramdane étaient devenus des cimetières à ciel ouvert. Beaucoup de morts furent comptés des deux côtés. Durant les combats, le lieutenant Chassin et le capitaine Graziani furent capturés vivants et ils ne furent tués qu’après que l’armée française eut appelé au secours. “Un général s’était posé à Ighil Nali Ouramdane. Il avait dit à ses troupes que c’était un échec”, se rappela notre interlocuteur qui n’a pu retenir ses larmes en évoquant la suite. “Il y avait du sang partout. Il était difficile d’identifier les morts”, poursuivit-il.

    32 000 soldats et 30 avions de guerre en action
    “À la fin de la journée, des hélicoptères appuyèrent les soldats qui grouillaient dans le maquis et dans toutes les oliveraies. Ils évacuèrent leurs blessés”, enchaîne Da Amar. Selon des recoupements de témoignages divers, au total 32 000 soldats et 30 avions de guerre étaient engagés dans cette bataille. “On entendait des bruits partout. Tous les villages étaient encerclés. Personne ne rentrait et personne ne sortait”, confirma une autre personne. Devant l’affolement général, les tonnes de napalm étaient larguées sur les habitations brûlant tout ce qui bougeait. L’armée française laissa des plumes dans une bataille pour laquelle elle avait engagé des moyens colossaux. Du côté de l’armée de l’ALN, il y eut des pertes qui étaient si minimes par rapport à celles des civils. On dénombra au total 385 morts sans compter les blessés à vie. De nombreux citoyens gardèrent les brûlures sur leurs corps pour le restant de leur vie.

    Avant de mettre fin à cette géhenne, les militaires français placèrent leur camp et des postes avancés dans toute la région pour contrôler toute la zone jusqu’à M’kira. “Depuis ce jour-là, la zone fut placée sous couvre-feu et quadrillée à jamais. Personne ne mit le pied sans présenter un laisser-passer”, conclut-il. D’autres batailles eurent lieu en dépit de ce blocus. On citera, selon des écrits laissés par un autre grand moudjahid, en l’occurrence Rekam Hocine dit “L’Hocine Oumahri”, une autre bataille du côté de Tafoughalt, le 18 mars 1959 et celle du 8 juin 1959. Aujourd’hui, le Carré des martyrs du 6 janvier surplombe l’actuel chef-lieu de commune d’Aït Yahia Moussa en quête d’un quelconque développement pour venir à bout du chômage qui ronge les héritiers de feu Krim Belkacem qui a paraphé les accords d’Évian le 19 mars 1962 en face des négociateurs de De Gaulle, notamment Louis Joxe auquel le “Lion des djebels” avait exigé l’indépendance de toute l’Algérie sans aucune concession, ne serait-ce qu’un pouce de ce vaste pays.

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    1) Accrochage dans la foret de boumahni en Aout 1960. Nous étions environ 20 moudjahidines, répartis en deux groupes : le 1er comprenant Ait mahdi, chef de région, Sahnoun Abdellah aspirant sanitaire, mouh Boussad, djoundi ainsi que d'autres dont je ne me souviens pas des noms. Le 2em groupe était composé de : Ouzrourou salah adjudant, faisant fonction d'intendant régional, Larabi ali S/chef L/R du secteur, Slimane Meziane, intendant du secteur (tous les trois brûlés au NAPALM-voir photo), ainsi que d'autres moudjahidines dont j'oublis les noms. Au cours de cet accrochage, l'armée Française nous a bombardée d'abord à l'aide d'une batterie de l'artillerie cantonnée au village Ighervyen, puis des 26 deversant sur nous des futs de NAPALM. Le lieu ainsi que les moyens de guerre utilisés lors de cette opération sont relatés avec précision par des photos ci-contre, prises par un soldats Français en 1959, dans la région de Draa el Mizan
     
    7) Au cours des bombardements, 3 moudjahidin furent brûlés au napalm : de gauche à droite : ameziane slimane-larabi ali-ouzrourou salah.
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    salah ouzrourou
    photos
    16 août 2013 11:06
    L’ennemi a déployé ses troupes terrestres et appelés aux renforts, une colonne de chars blindées et des avions B 26 qui larguaient sur nous des roquettes et des fûts de napalm. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que nous réussissions a sortir de l’encerclement. Cette photo a été prise par l’aspirant sanitaire si M’hidine de la zone III, lors de son passage dans notre secteur et ce, quelques jours seulement après l’accrochage avec l’ennemi. Presque un mois durant, nos bras et mains restaient levées à cause d'une douleur atroce lorsque qu'ils sont en position baissée. 
    Nous étions trois moudjahidin à être touchés ; moi-même, si Ali Larabi et si Slimane Meziane (voir photo ci-dessus). Ce liquide à l’odeur nauséabonde s’était répandu sur nos têtes, cous, visages et les mains. Enflammés, nous nous précipitions vers un ruisseau où coulait de l’eau potable pour mouiller le reste de nos habilles que nous posâmes en suite sur les parties brûlées de nos corps, à l’effet d’éteindre le feu. 
    Les douleurs étaient atroces, nous dégagions des odeurs nauséabondes, une puanteur. Nos bras étaient devenus immobiles à tel point que nous étions incapables de tenir quoi que ce soit, y compris nos pistolets automatiques (PA). En raison de ces douleurs auxquelles s’ajoutait la crainte d’être capturé vivant, je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer. Pourtant, le courage ne me manquait pas, pour avoir connu des blessures par balles et par éclats d’obus à deux reprises, avant ce jour. Le napalm répandu sur le sol brûlait jusqu'à la dernière goûte du liquide ; n’épargnant ni la roche, ni le bois, ni l’eau ni la terre. Le seul moyen de l’éteindre était de l’étouffer à l’aide d’un linge mouillé, de la terre ou du sable posé sur l’endroit touché.
    Ce jour là était une apocalypse ; nous avions perdus la notion du temps. Même si les bombardements avaient duré deux heures au plus, pour nous, ils avaient continué toute la journée. Tout conscient que j’étais, je ne savais pas comment je me suis retiré de cet enfer pour me retrouver avec mes camarades, ailleurs, dans la même foret de Boumahni. Des odeurs nauséabondes nous poursuivaient puisque s’était notre chaire qui puait, à
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  • 9) Margrés la situation difficile dans laquelle nous nous trouvions, l'humour était constamment présent. En effet, après la guérison de mes brûlures et moment où nous nous apprêtions, chacun à rejoindre sa nouvelle affectation, mes compagnons d'armes m'avaient  rappeler comment ils me faisaient manger durant plusieurs jours, pendant que je ne pouvais pas me servir de mes propres mains (on me faisait manger du raisin).
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    salah ouzrourou
    photos
    16 août 2013 11:07
    Après guérison de mes brûlures au napalm, mes compagnons d'armes m'avaient rappeler comment ils me faisaient manger durant plusieurs jours pendant lesquels je ne pouvais pas me servir de mes propres mains
    Notre séjour dans l’infirmerie était assez long ; la nourriture ne manquait pas, les soins aussi ; c’était un moment de récupération pour nous. Cependant, les douleurs étaient toujours présentes. Notre infirmier Si Belkacem haddid était constamment présent pour nous changer les pansements. Oh combien c’était douloureux lorsque il enlevait les anciennes plaques de tulle gras lumière qui collaient à note chaire. Pendant plusieurs jours, nous ne pouvions pas manger avec nos propres mains ; c’était nos compagnons d’armes qui nous faisaient manger, comme le montre la photo ci-dessus. (De G. a D. Chibane Hocine- moi-même accroupi, me faisant manger du raisin par l’un de mes compagnons – Haddid Belkacem, notre infirmier, avec son fusil et Ahcen Iverkouken)
    Cette photo a été prise après notre guérison, histoire de me faire rappeler mon séjour dans l’infirmerie où je ne mangeais que des mains de mes frères de combat. Manière également de se faire des adieux, avant de rejoindre, chacun de nous, sa nouvelle affectation. Je tiens à souligner à cet effet, que malgré la situation difficile vécue dans les maquis face à l’ennemi, l’humour était présent...(fin de la bataille de Boumahni).
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  • 28/09/2011

    La S.A.S. de BOU NOUH (Pierre SAS)

     

    Témoignage du Capitaine CHARRIÉ MARSAINES

     

    À peine rentré d’Indochine, le capitaine Charrié Marsaines est affecté à la SAS de Bou Nouh le 1er juillet 1956. Avec une dizaine d'autres officiers SAS, il est accueilli à Dra (Draâ) El Mizan (Grande Kabylie) par M. ROUSSEAU, administrateur de grande classe : « Recrutez, installez-vous, leur dit-il. Construisez un bordj, des mairies. Formez des maires, des secrétaires de Mairie, des gardes-champêtres. Encadrez et ramenez les populations. Faites ce que nous n'avons pas pu faire et ne nous jugez pas, nous, vos anciens ; pensez que jusqu’à ce jour, mon adjoint et moi nous étions seuls pour administrer 120 000 Kabyles ».

     

    En janvier 1957, le capitaine CHARRIÉ MARSAIGNES est appelé à remplacer à la SAS de Pirette, le capitaine MOREAU, qui vient d’être abattu par des rebelles à qui il avait fait des propositions de ralliement. Les rapports de l’officier SAS relatent l’évolution de la situation

    Après le coup de folie du 1er novembre 1954, le djebel s’était assoupi. Alors ceux du FLN avaient adopté une autre tactique : les fausses nouvelles et la terreur superstitieuse. Les colporteurs furent les premiers arrêtés par les bandes et, de gré ou de force, devinrent des propagandistes : « Ô femme veux-tu m’acheter des savonnettes, de l’herbe pour conjurer le sort ? Sais-tu qu'on dit partout dans la ville d’où je viens que les Chrétiens vont bientôt être chassés ? Les Chinois vont venir nous aider...Notre immense Armée de libération chassera les Roumis. ». Deux colporteurs, puis quatre parlaient de même. Les femmes croyaient tout, convertissaient les hommes.

    Avril 1957. La crainte du chef de bande SLIMANI (assassin du Capitaine MOREAU) détruit ou, tout au moins, freine notre effort à tels point que des fusils d’autodéfense ont été ramenés au Chef de S.A.S.

    Mai 1957. La rébellion a repris espoir en lisant les journaux de France et a lancé une contre-attaque psychologique en se basant sur eux. …

    Juin 1957. L'immense lassitude des populations se transforme en terreur. À noter cependant quelques engagements dans nos harkas et Maghzens dans un but de vengeance…

    Septembre 1957. Attentisme général et reprise en main par les rebelles, grâce à l'armement en provenance de Tunisie. Un tract du FLN est distribué aux Musulmans qui servent dans l’armée française : « Musulmans qui servez les colonialistes, vous trahissez vos frères. Ne croyez pas que la France  vous récompense. Elle se servira de vous, puis vous abandonnera, comme elle a abandonné ses partisans en Indochine, en Tunisie, au Maroc. Alors vous subirez le sort des amis du Glaoui. »

    Octobre 1957. Les membres des cellules arrêtés il y a quatre mois ont été libérés, sans que la SAS ni les militaires soient prévenus.

    Janvier 1958. Lassitude des habitants de Bou Mahni qui deviennent réticents à l'égard des rebelles.

    Octobre 1958. L'obligation faite aux militaires de quitter les Comités de Salut public (CSP) a jeté un trouble profond. La réflexion générale de nos Kabyles : « Tu nous abandonnes comme le veut de Gaulle. Il n’y en plus que pour les fellagha ».

     

    Bilan opérationnel de la SAS : plus de 200 sorties depuis janvier 1957. 12 cellules détruites ou démantelées, 20 à 30 rebelles tués. 10 blessés certains, 44 prisonniers, 43 armes récupérées.

    L'organisation du renseignement à la SAS est maintenant parfaitement au point et donne d’excellents résultats. Il ne reste plus une Cellule intacte dans tout le Bou Mahni.

    Sur le plan des réalisations, la SAS de Pirette possède une cité musulmane en dur avec eau courante, un centre médico-social, un centre féminin, trois écoles. Pirette est devenu un centre de regroupement pour tous ceux qui refusent leur concours au rebelle ; ils y trouvent travail et sécurité. Nous maintenons la liaison avec les travailleurs de Métropole par la publication d'un bulletin "Les Échos du Djurdjura"

    Janvier 1959. Plus de la moitié des Officiers SAS et 75% du personnel civil ont été menacés de mauvaise note ou de contrat non renouvelé, pour influencer la balance politique. Le succès des listes libérales de 1’administration dans le bled a été obtenu par cette ingérence scandaleuse.

     

     

     

    SAS Pierre (et ROMANETTI)_Vie d'un peuple mort Clefs pour la Kabylie_1961.jpgPierre SAS

     

    Yves ROMANETTI

     

     

    Vie d'un peuple mort

     

    Clefs pour la Kabylie

     

    Éditions du Scorpion

    196 1

     

     

     

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    Natif du village de Tizi-el-had (Commune de Bou-Nouh), mon père - ancien militant du PPA (années 1930) et du MTLD, ayant une responsabilité de trésorier au bénéfice du FLN dont des maquisards ont passé la nuit comme chez d'autres familles de notre village, adjoint-principal à la Mairie de Bou-nouh et ami intime du Maire Zourdani qui a été abattu à Bou-nouh en 1956 - a été, à son tour, abattu une nuit de 1958 devant notre mosquée de Sidi- Mansour alors que j'avais 6ans. Ma mère m'ayant souvent parlé d'Ighil-Imoula où il se rendait, j'avais pris un contact écrit avec le défunt Ali Zammoum pour en apprendre un peu plus: je n'ai jamais eu de réponse pouvant m'éclairer davantage. 
    Hommage à tous les humbles ayant servi notre partie et à mon défunt père SAADI Mohammed N'Saïd

    Écrit par : saadi | 24/02/2012

    Je voulais juste porter une correction et un complément à mon commentaire:
    - mon père a été abattu le 27 ou 28 juillet 1956, j'avais 4 ans et non 6 ans.
    - Les personnes qui l'ont accusé de "collabo": 1 ou 2 membres d'Ath si-Ali + I supplétif rallié; d'après les dires, ces éléments ont disparu de notre région.
    - en 1958, notre village "martyr" (dont la stèle a été inaugurée par le défunt Ali Zammoum) a été détruit à coups d'obus (canons) tirés du côté de Pirette.
    Dans nos villages, l'histoire reste à écrire.
    Boualem SAADI

    Écrit par : saadi | 24/02/2012

    Pierre SAS est le pseudonyme du commandant en 1962 Pierre Charié-Marsaines. qui a quitté l'armée française en 1962. J'ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois et j'ai apprécié sa grande humanité.

    Écrit par : Laudes | 27/07/2012

    mon grand-père s'appel IMADOUCHENE RABAH il a travaillé dans GMPR de draa el mizan durant la guere mais je n'arrive pas a retracer sa vie militaire .pour information mon père aussi est né à Pirette. SVP pouvez m'informer s'il a bien était au camps de pirette.

    Écrit par : imadouchene | 30/12/2014

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    SAS de PIRETTE

     

    SAS de PIRETTE en KABYLIE en 1956
    Sergent Ahmed CACI, ancien d'Indochine

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  • Par DDK | 19 mars 2016

    Tizi-Ouzou Plusieurs opérations approuvées par l’assemblée

    L’APC de Mechtras débloquée ?

    L’assemblée populaire communale de Mechtras, au sud de la vile de Tizi-Ouzou, bloquée depuis quelques semaines pour la deuxième fois depuis le début du mandat en cours, est enfin débloquée depuis la semaine dernière. En effet, le maire a organisé une session pour soumettre à l’assemblée plusieurs opérations. Il s’agit d’une opération de 3,5 millions de dinars pour l’acquisition et l’installation de la plateforme biométrique au niveau du nouveau siège communal, des PCD de 2016, des VRD du nouveau futur siège de l’APC, du budget prévisionnel, de la fixation de la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères et d’une subvention de wilaya pour l’achat de bacs à ordures et de l’aménagement des sources. Si pour les PCD 2016, la subvention de wilaya, les VRD et le BP, l’OK des élus s’est fait à la majorité, ce n’est malheureusement pas le cas pour l’opération d’acquisition de la plateforme biométrique qui a été rejetée par neuf voix contre 6. Les élus ont proposé une opération d’assainissement. Les élus ont aussi brandi leur véto pour la fixation de la taxe concernant l’enlèvement des déchets ménagers. De cette manière, l’assemblée est normalement débloquée. Mais à voir la méfiance, l’atmosphère pesante et le climat général qui règne à l’assemblée de Mechtras, il n’est pas dit qu’un troisième blocage n’aurait pas lieu. Signalons qu’à présent, le FLN conduit à lui seul les commandes de l’APC puisque la présidence de l’APC et les vice-présidences sont confiées aux élus du plus vieux parti qui ne détient pas la majorité (5 lus sur 15). Les élus de son allié du FFS (4 élus sur 15) se sont contentés de la présidence de deux commissions, ce qui n’est pas du goût des élus du parti de feu Si El Hocine, qui voient ainsi leurs deux vice-présidences occupées depuis le début du mandat s’éloigner et les 6 élus issus de l’opposition (RCD) ne rateront pas une éventuelle occasion pour revenir au devant de la scène. Il est fort à parier que le déblocage de l’APC de Mechtras ne fera pas long feu et comment, puisque même au sein du parti aux commandes le courant ne passe plus entre les élus. Dans tous les cas, les jours à venir seront révélateurs.

    Hocine T.

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  • Rémi Brague
                                                                                 Rémi Brague 
     
    Emmanuel Carrère
                                                                           Emmanuel Carrère  
     
    Le problème central pour l'Occident n'est pas le fondamentalisme islamique. C'est l'islam, civilisation différente dont les représentants sont convaincus de la supériorité de leur culture et obsédés par l'infériorité de leur puissance.

    Le choc des civilisations (the clash of civilisations) (1996)  
    [ Samuel Huntington ]
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  • Par DDK | 17 MARS 2016

    SUSCITANT UN CLIMAT DE PEUR PARMI LES HABITANTS

    Des islamistes prêchent dans la rue à Béjaïa

    Portant des djellabas afghanes, cinq individus se réclamant de l'islam rigoriste ont créé, avant-hier soir, la zizanie au centre-ville de Béjaïa. Investissant le parvis de la mosquée Ibn Badis, ces islamistes takfiristes prêchaient "la parole de Dieu" devant des citoyens visiblement inquiets. Sans être aucunement inquiétés par les services de sécurité, ces islamistes ont harangué la foule, dont les rangs grossissaient au fil des minutes, en l'exhortant à "suivre la bonne voie". La scène, réseaux sociaux aidant, a vite fait le tour de Béjaïa, suscitant un climat de peur parmi les habitants, qui craignent de voir leur ville devenir un fief des prédicateurs salafistes. Cela d'autant plus que le discours que véhiculent ces individus peut, à la longue, pousser des jeunes de la région à la radicalisation. Une source autorisée assure que ces islamistes ont déjà fait des haltes dans les villes côtières de l'Est de Béjaïa, ces derniers jours, sans être inquiétés par les services habilités. Ils appartiendraient à l'association de la "prédication" activant dans plusieurs pays arabes. Face à cette subite intrusion islamiste, la société civile de Béjaïa ne compte pas laisser libre champ à ces prédicateurs d'un autre âge. A ce propos, la LADDH a lancé un appel à toutes les forces vives de la région à prendre part à une rencontre qui devait avoir lieu hier en fin d'après-midi.

    Dalil S.



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  • Par DDK | 17 MARS 2016

    Tizi-Ouzou Prise en charge des malades cardiaques

    Une technique de pointe à l’EHS de Draâ Ben khedda

    La mission médicale de cardiologie interventionnelle, dirigée par l’EHS de cardiologie de Draâ Ben Khedda et le CHU de Tizi-Ouzou, en collaboration avec une équipe française, a fait l’objet d’un point de presse dans l’après-midi d’hier, au sein de l’EHS, en présence du staff médical et du Professeur français Stratiev Victor.

    Dans son intervention, le Pr. Boudiaf a fait un très large tour d’horizon sur les activités de l’EHS de Draâ Ben Khedda : «Il est vrai que nous avons rencontré des problèmes au démarrage de l’établissement, mais avec la collaboration étroite de tout le personnel et le soutien du CHU Nedir Mohamed, nous avons pu surmonter les obstacles». En matière d’interventions, les activités se font régulièrement : 15 malades ont été opérés en 3 jours, et la cardiologie fait d’énormes progrès avec la formation de jeunes chirurgiens qui profitent de l’expérience du Pr. Stratiev Victor. Le bilan donné par le Pr. Boudiaf est ambitieux en matière d’interventions en coronarographie : «Pour le premier trimestre 2016 : Janvier : 41 personnes opérées dont 17 hommes et 24 femmes. Février : 39 opérés (11 hommes et 28 femmes). Mars : 14 opérés (11 hommes et 3 femmes). L’angioplastie a concerné pour la même période : Janvier 15 (6 H et 9 F). Février : 12 (4 H et 8 F). Mars : 19 (6 H et 13 F). Pacemaker : 01 personne opérée. En chirurgie, c’est une moyenne de 04 malades par jour (adultes et enfants)». Le Pr Boudiaf a abordé par la suite la moyenne des consultations des malades par jour : «En cardiologie, nous auscultons en moyenne 30 malades (14 adultes et 16 enfants), en cardiologie interventionnelle : coronarographie 02, en angioplastie 01, soit 03 au total. Et en chirurgie : 02 (1 adulte et 1 enfant)». La cardiologie préventive se développe dans l’établissement et c’est une somme de 30 millions de DA qui est dépensée en matériels consommables (sondes, ballons de dilatation…). L’établissement assure 03 interventions par jour et une moyenne de 40 par mois. Le Pr Stratiev Victor s’est dit très impressionné par la qualité et le sérieux du personnel : «J’ai détecté de grandes ambitions chez ces jeunes chirurgiens qui sont la fierté de l’établissement, un établissement tout neuf dont vous pouvez vous enorgueillir». Il ajoutera : «Pour ma part, c’est la 2ème fois que je viens au Maghreb et la 1ère ici dans cet établissement». Pour rappel, cette formation entre dans le cadre d’une formation continue et les responsables saisissent cette aubaine pour acquérir d’autres données et échanger les expériences dans le domaine de la santé avec la formation de 20 cardiologues auprès des Franco-Bulgares. Le Pr. Stratiev, de la ville de Saint-Denis-Paris, précisera : «Le CTO (Artère coronaire obstruée) demande un apprentissage des maîtrises des méthodes de soins et de chirurgie. C’est une technique de pointe et sur les 15 malades opérés durant ces trois jours, nous avons eu 02 échecs». Le directeur de la santé reviendra quant à lui sur la nécessité de réduire les transferts trop coûteux vers l’étranger : «C’est envisageable et c’est notre objectif», et de rappeler également la mise en place de centres de prévention et de soins urgents à travers les polycliniques, une formation avec la Protection civile et un N° vert qui est toujours en attente. L’on insistera sur le fait que «le matériel lourd est disponible dans l’établissement. Ce qui manque c’est le matériel consommable qui fait défaut». L’apport de la CNAS est, dans ce cas, indispensable. Le directeur de la santé soulignera que «de gros efforts sont en train de se conjuguer entre les différentes institutions de santé à travers la wilaya pour une meilleure prise en charge des malades cardiaques que le personnel médical de l’ EHS assure dans de bonnes conditions et avec un suivi . Le Pr. Stratiev le soulignera fort bien : «J’ai relevé de grandes ambitions chez ces jeunes médecins qui n’ont rien à envier à d’autres ici ou ailleurs».

    Arous Touil



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    Par B. T. | 9 Juin 2012

    Mechtras : Un élu de l’APC blesse un citoyen


    Un élu de l’APC de Mechtras s’en est violemment pris à un jeune homme de la localité, qu’il a blessé au visage avec une plaque de marbre, lors d’une dispute survenue entre les deux hommes, jeudi dernier vers 7h30, dans une librairie de la ville, a-t-on appris de sources confirmées. Selon des témoins présents sur les lieux, l’incident s’est produit lorsque la victime, Lekadir Youcef, a commencé à critiquer à haute voix les membres de l’exécutif communal qu’il a accablés de reproches. Se sentant volontairement visé par les accusations, le 2e vice-président de l’APC, qui se trouvait dans le magasin pour, semble-t-il, acheter le journal, s’est alors emparé d’une plaque de marbre qui se trouvait sur le comptoir, pour asséner un coup au visage de sa victime, lui causant des blessures, et une incapacité totale de travail de 15 jours, précise-t-on de même source. Vers 20 heures de la même journée, ajoute-t-on encore, les deux hommes se sont rencontrés de nouveau à la sortie est de la ville, près du stade communal. L’élu de l’APC aurait alors, selon des témoins présents sur les lieux, usé d’une arme blanche, blessant cette fois-ci la victime au niveau du coude. Le jeune homme a porté plainte auprès de la brigade de gendarmerie de Mechtras, conclut-on. Pour rappel, pas plus tard que le mois dernier, un élu de la même assemblée communale a été agressé par le P/APC de Mechtras, en plein centre-ville devant la population médusée. Le maire lui reprochait d’avoir dénoncé la veille par voie de presse, la non-réhabilitation par l’exécutif, de la fontaine de Tala Uguelid, saccagée en 2011 par un groupe de personnes.

    B. T.

     

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