• La réponse de #Bennai_Ouali à #Ali_Yahia Abdennour quand ce dernier lui annonce sa condamnation par le #CCE (Comité de coordination et d’exécution). Instance suprême du front de libération national #FLN) ,durant la guerre de libération nationale (1954/1962).

    Bennai Ouali, victime du CCE.


    « J’ai intégré, dit-il, la mort dans mon existence, elle est une réalité qui m’a suivi comme une ombre dans ma militante clandestine. Le nationalisme libérateur, plutôt le patriotisme, m’a conduit aux formes les plus sublimes du dévouement, de l’abnégation et du sacrifice. L’histoire de notre pays a été fertilisé depuis des millénaires par le sang des meilleurs de ses fils .Le mien se situe dans la continuité de cette grande histoire, écrite par le sang des martyrs tombés dans les stratégies .il ya toujours un prix à payer pour ses idées, ses convictions tôt ou tard. Je refuse de m’incliner devant cette condamnation à mort, illégal et illégitime, sans procès et remuerai ciel et terre pour la combattre. Sur la voie du sacrifice ou m’ont procédé mes compagnons, particulièrement Amar Ould Hamouda, il ne saurai être pour moi de reculer sans faillir et sans souiller leur mémoire. En qualifiant les militants qui se réclament de berbérité d’obstacles à la révolution, et on les assimilant, comme l’a fait le congrès de la Soummam, aux Messalistes, donc à des traitres, leur exécution est légitimée. Mettre sur le même plan ceux qu’ils appellent « berbéristes », qui ne sont en fait que des berbères qui qui défendent la berbérité présent sur le théâtre des opérations sur tout le territoire national et en France, depuis le 1er novembre 1954, et les messalistes qui combattent les armes à la main la révolution, cela relève non pas de la provocation mais de la psychiatrie. La décision prise par le congrès de la Soummam est une menace pour tous les militants qui luttent pour défendre et promouvoir l’Amazighité. L’effusion de sang ne s’arrêtera pas pour promouvoir le panarabisme. Hier Amar Ould Hamouda, aujourd’hui moi, demain tous les autres ! Très nombreux sont les militants du mouvement berbère qui seront exécutés de façon sommaire. Il aura encore demain, et même après l’indépendance du pays, des larmes et du sang pour la mise en œuvre de la vraie identité nationale.

    Il y a les contradictions des cinq membres du CCE.

    Tous anciens cadres du

    PPA/MTLD…………………………..Les trois drames que je vis sont : le colonialisme , le culte de la personnalité de Messali ,l’arbitraire et l’injustice du

    CCE…………………………………..Pour le CCE mon cadavre est déjà là ,mais il ne l’a pas encore enterré…………………………..Je revendique tout mon passé qui a un sens , si je peux choisir ,sachant ce qui peut et doit arriver , je continuerai à suivre la même voix , avec la même conviction , la même attitude , le même comportement

    ………………… Si tu rencontres Abane Ramdane tu lui dirais de ma part qu’en creusant ma tombe, tu creuse aussi la tienne ».


    Extrait du livre de Ali Yahia Abdennour « La crise berbère de 1949 ».

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  • Décès de Rabah Lekadir, un ancien du Mouvement Culturel Berbère, à l’âge de 68ans

     

     Par Hacène Hireche sur Facebook.
     

    Le militant Rabah LEKADIR nous a quittés !

    Encore un ami, un grand militant des années 80 qui ne verra pas la nouvelle Algérie si elle venait à éclore. Rabah LEKADIR, c’est bien de lui qu’il s’agit, nous a quittés, je l’ai appris ce 10 décembre de Arezki BENCHABANE qui le tient lui, de Ramdane ACHAB, deux autres grands militants de l’amazighité et de la démocratie comme le défunt.

    Il est décédé à l'âge de 68 en France ans où il résidait depuis les années 1977-78. L’enterrement a eu lieu ce dimanche 8 décembre 2019 à Amechras son village natal dans la daïra de Boghni en Kabylie.
    J’ai connu Rabah LEKADIR en 1971 alors que nous étions étudiants à l’université d’Alger. Il était un brillant mathématicien et j’avais de nombreuses fois profité de ses lumières pour rehausser mon niveau dans la matière. Il était déjà militant et suivait les cours de berbère dispensés par le célèbre anthropologue et linguiste Mouloud Mammeri.

    Militant actif, il rejoint le FFS clandestin en 1978 alors qu’il était étudiant dans une école d’ingénieurs à Nantes. Son engagement pour tamazight était tel qu’il a laissé filer ses études d’ingénieur en fin de 3ème année pour se consacrer entièrement au combat politique et culturel. Il enseignait d’ailleurs le Kabyle dans une association berbère nantaise dont il était membre fondateur. Il donnait en même temps des cours de mathématiques et finit professeur des collèges dans le département de la Seine Saint-Denis. Il se consacrait auparavant au travail militant avec le Groupe d’Études Berbères de l’université de Saint -Denis et la Coopérative Imedyazen, plaque-tournante de la lutte et de la production culturelle, linguistique et politique amazighe dans les années 1980. Elle a pratiquement repris le relais de la célèbre Académie Berbère de Paris qui avait réduit ses activités suite au départ de Bessaoud Mohand-Arab au Royaume-Uni.
    Rabah LEKADIR était également un des piliers de la radio tamazight dans les années 1980. Il était un des animateurs les plus constants.

    Affaibli par des problèmes de santé, déçu quelque peu de la tournure des événements, il a fini par prendre un peu de recul fin des années 90 début des années 2000 et nous avions, malheureusement, peu à peu perdu sa trace. Nous étions nombreux à rechercher ses nouvelles mais l’immensité de l’Ile-de-France a happé les uns et les autres et a eu raison de nos liens amicaux et militants. Rabah est parti dans l’anonymat mais tous ceux qui l’ont connu garderont de lui l’image du militant dévoué, courageux, plein d’humour et totalement désintéressé.

    Va cher ami, l’Algérie démocratique dont tu as tant rêvé verra peut-être bientôt le jour. Puisse ton fils et ton entourage recueillir les fruits de ton engagement, de ton abnégation.
    Que ton nom reste gravé dans la mémoire collective du monde kabyle auquel tu as consacré une bonne partie de ta vie ! Mes sincères condoléances à tes frères que je connais, eux aussi militants, et à toute ta famille. Nous te disons merci.

     
     
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  • Na Ouiza, Chikh Mohamed, le cinq juillet, le 1er novembre, la plaquemine ou  Nadia Matoub  et l’APC de Mechtras. Chaque entité se rapporte à un évènement auquel nos élus ont réservé un traitement spécifique.  Nous allons essayer de comprendre la trame qui lie tous ces évènements et découvrir le jeu qui se cache derrière. Dans l’ordre chronologique, commençons par le premier.

    Le cinq juillet 2019 : c’est un vendredi et donc une journée de marche. Quoi encore ? Tala Uguellid est une source –en plus d’être très connue dans la région- qui coule depuis la nuit des temps et probablement depuis le temps des dinosaures (à ne pas confondre avec ceux du FLN). Elle a connu plusieurs aménagements et sans doute en connaitra d’autres. Le dernier en date, pour la première fois, est célébré par nos élus et le système sous le slogan  « inauguration de Tala U Guellid ». La question est : comment peut-on oser inaugurer une fontaine naturelle un matin du cinq juillet ? Le Chef de daïra, les caciques du FLN, la gendarmerie et les clients du système-de l’apc aussi- sont les principaux invités  à la cérémonie (voir la vidéo:http://amechras.eklablog.com/5-juillet-a-mechtras-a174811878). Messieurs les élus, avouez que votre seul but est de venir au secours du système qui est en train de sombrer sous les coups de la révolution en marche. L’après-midi, vous nous dites que vous allez marcher pour libérer Bouregaa ! Même pour un caméléon, la prouesse est difficile.

    La fête de la plaquemine (18 et 19 octobre 2019) : si le fruit est joli, sucré et très attrayant, il n’en est pas de même de sa fête qui est censée faire le rayonnement de la commune. Et pour cause ! L’invité d’honneur et pas des moindres n’est autre que le Chef de daïra du chef-lieu de la wilaya. Une autre invitée de marque devait être la veuve Nadia MATOUB qu’on a pensée faire cohabiter et festoyer avec les gendarmes et tout le système. A son arrivée, grande est sa surprise de se retrouver nez à nez avec les gendarmes et leurs protégés. Immédiatement elle se met à scander « pouvoir assassin ». Le peuple présent l’a reprise en chœur. Sauve qui peut ! Certains élus  ont essayé, semble-t-il,  de se cacher parmi les femmes. Peine perdue, le stratagème et leurs architectes sont mis à nu. Nadia a sauvé l’honneur…et est repartie sans se souiller. Merci Nadia !

    Le premier novembre 2019 : comme le cinq juillet, il tombe un vendredi et correspond à l’acte 37 de la révolution en marche. Les mots d’ordre sont : « marche sur Alger », « la bataille d’Alger » et « priorité pour Alger » etc.  Nos élus, en fins stratèges, n’ont pas hésité à essayer de torpiller ces initiatives en mettant un bus au service des citoyens pour la marche à…Tizi-Ouzou. Et c’est une première. Pourquoi pas sur Alger ? Bizarre, non ?

    Na Ouiza : mère de l’infatigable combattant F. M’Henni qui n’a besoin d’aucune présentation pour la simple raison qu’il incarne une icône vivante de la résistance face au système. Sa mère est décédée le cinq novembre à l’âge de 93 ans. On lui doit beaucoup de déférence. Même les adversaires politiques du maquisard de toujours lui ont rendu hommage. Ses funérailles ont été à la hauteur de leur statut social. Nos élus ont ignoré l’événement mais gardons-nous de les juger pour le moment.

    Chikh Mohamed : c’est qui ? Ah, la grande affaire ! Quel rapport avec Na Ouiza et le reste ? A première vue, aucun. Mais si ! Lui aussi, il vient de rendre l’âme à Dieu, à Alger. Mais avant de mourir, il y a de cela un bout de temps, il a aussi, parait-il,  « rendu » un morceau  de terre à la commune pour la construction d’un collège. Des terres accaparées par les protégés de l’administration française lors du séquestre qu’a connu Mechtras en 1857. (http://amechras.eklablog.com/mechtras-sous-le-sequestre-1857-a158412330). Nos élus, probablement inspirés par la baraka du défunt Chikh, ont décidé de mettre un bus à la disposition des citoyens qui voudraient se rendre  à la veillée funèbre du bienfaiteur à … Alger. La question qui se pose naturellement pour les vivants est : quels sont les morts qui ont droit au bus de la commune ?

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