• Haroune Mohamed

    Commémoration du 22e anniversaire de la disparition de Haroune Mohamed à Akbou

    Une stèle et une place publique dédiées au

     militant de la cause amazighe

     

    A l’initiative du mouvement associatif local en collaboration avec l’APC d’Akbou, un riche programme s’étalant sur cinq jours, du lundi 21 au vendredi 25 mai, a été mis en place pour la commémoration du 22e anniversaire de la disparition du militant de la cause amazighe, Haroune Mohamed.

    La manifestation-hommage s’est ouverte dans la soirée de lundi par une rencontre publique animée par Rachid Oulebsir à la salle des délibérations de l’APC d’Akbou autour du parcours de Haroune Mohamed et son apport immense à la cause amazighe. Dans la matinée de mardi, après le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt au cimetière de son village natal, Tifrit, une foule imposante a assisté à la baptisation d’une place publique, située en face de l’hôpital d’Akbou du nom de Mohamed Haroune ainsi que la présentation de la stèle érigée à l’effigie du militant également en présence des membres de sa famille, du président de l’APW de Béjaïa, Mehenni Haddadou, et le maire d’Akbou, Salhi Mouloud. Etaient également présents à la cérémonie-hommage au militant de l’amazighité, ses anciens compagnons de lutte à l’image de Hocine Cherradi et Ahcène Cherifi, Nadia Matoub épouse de Lounès Matoub, l’écrivain Abderrahmane Yefsah et de nombreux P/APC de la wilaya et des élus APW. Prenant la parole, le P/APW Mehenni Haddadou, le P/APC d’Akbou, Salhi Mouloud, Ahcène Cherifi et Sofiane Adjlane, ancien animateur du mouvement citoyen, et la fille de Haroune, Dassine, n’ont pas manqué, dans des témoignages poignants, de rappeler le parcours du défunt qui «s’est dépensé sans compter tout au long de sa vie pour la cause amazighe», a-t-on souligné.
    Le programme s’est poursuivi jusqu’à vendredi avec une rencontre-témoignage de ses anciens compagnons de lutte, une conférence-débat de Saïd Chemakh sous le thème «Combat pour l’amazighité, de la crise berbériste, quelle perspective, quelle avancée» et également un gala non-stop avec de nombreuses stars de la chanson d’expression amazighe dans la soirée de jeudi.
    Fils de chahid, Mohamed Haroune est né le 13 avril 1949 à Tifrit (Akbou). Dès son jeune âge, Haroune Mohamed affiche son intéressement aux valeurs identitaires. Poursuivant ses études en sciences exactes à l’Université d’Alger, Mohamed Haroune renforce ses convictions, allant jusqu’à créer une organisation clandestine dénommée les forces berbères, (OFB) qui a édité à l’époque plusieurs revues en tamazight Taftilt, Itij et Atmaten.
    Mohamed Haroune a été arrêté le 5 janvier 1976, accusé d’être l’auteur de la bombe ayant explosé au siège du quotidien d’El Moudjahid le 3 janvier 1976. Il a été condamné à perpétuité et incarcéré à la prison de Lambèse à Tazoult suite à un jugement prononcé par le tribunal militaire de Constantine. Libéré le 5 mars 1987 suite à la grâce de Chadli, Haroune Mohamed a continué ses travaux de recherche sur la langue berbère tout en animant des conférences aux quatre coins de la Kabylie après l’ouverture démocratique en 1988. Mohamed Haroune décède le 22 mai 1996 suite à une longue maladie, conséquence directe de la torture subie lors de son séjour en prison. Il est parti en laissant une veuve et deux petites filles.
    A. Kersani

    « 04 septembre 1959 à Mechtras.Parking à Tala U ghellid. »
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